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14 mars 2022

Introduction générale à la série d’études – 10

Épisode 10

CINQ CONSEILS SPIRITUELS - LE PENTATEUQUE - INTRODUCTION - LA GENÈSE - INTRODUCTION - GENÈSE 1.1

Lorsque je suis confronté à une lourde tâche, et il ne m’en faut pas beaucoup pour que je sois dépassé par les événements, ma première réaction est que je ne sais pas par quel bout m’y prendre. Je ne suis donc pas étonné quand, devant la mini bibliothèque des 66 Textes Sacrés, quelqu’un me dise c’est un gros pavé qui m’impressionne, surtout que commencer à la première page de la Genèse et foncer tout droit la tête baissée n’est pas la meilleure idée. En effet, arrivé au milieu de l’Exode, le deuxième livre de Moïse, ça devient laborieux avec la répétition en détail de la construction de l’arche, ce Temple du désert en toile. Voilà pourquoi pour tirer profit de la lecture des Écritures, il est bon de suivre un certain nombre de recommandations. Les deux premières que j’ai déjà couvertes sont tout simplement de demander à Dieu de se révéler et d’établir comme priorité de prendre le temps de lire les Écritures. Un commentateur biblique prolifique et très connu qui a rédigé des commentaires sur les 66 livres bibliques raconte qu’il n’a jamais écrit quoi que ce soit avant d’avoir auparavant lu le texte au moins 50 fois.

Dans un livre de l’Ancien Testament qui s’appelle Néhémie, il nous est rapporté un événement très parlant concernant la lecture commentée de la loi de Moïse. Je lis le passage :

Tout le peuple s’assembla comme un seul homme sur la place. Esdras qui était spécialiste de la loi apporta la Loi devant l’assemblée composée d’hommes et de femmes et de tous ceux qui étaient en âge de comprendre ce qu’ils entendaient. Il leur lut dans le livre, depuis l’aube jusqu’à midi. Tout le peuple était attentif à la lecture du livre de la Loi. Comme il était placé plus haut que tout le peuple, chacun le vit ouvrir le livre. À ce moment-là, tous se levèrent. Les scribes qui sont spécialistes de la Loi lisaient dans la Loi de Dieu et expliquaient au fur et à mesure, de façon posée et distincte, afin que chacun puisse comprendre ce qu’ils avaient lu. Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi (Néhémie 8.1-3, 8-9).

Le contexte de l’époque permet de comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi. En effet, ces Juifs ou plutôt leurs ancêtres avaient été en captivité à Babylone pendant 70 ans et beaucoup de la nouvelle génération n’avaient jamais entendu la Parole de Dieu auparavant ; elle ne circulait pas parce qu’il y avait très peu de copies disponibles. Pour la majorité de ces gens, c’était une première, une véritable découverte. Non seulement les scribes érudits lisaient, mais ils expliquaient le sens de leurs paroles et probablement répondaient aux questions qui leur étaient adressées. Je trouve intéressant le fait que la lecture était suivie de commentaires par des hommes en qui de toute évidence, le peuple avait confiance.

C’est ce que je vais m’efforcer de faire tout au long de ces émissions : expliquer le texte au mieux de mes possibilités et selon les commentaires qui ont été écrits sur lui. Vous êtes vous aussi encouragé à poser des questions soit en nous téléphonant soit en écrivant et quelqu’un de compétent vous répondra. Puisque j’ai conseillé de prendre le temps de lire les Textes Sacrés je voudrais rappeler encore une fois combien est grand l’abîme qui sépare les Écritures de tous les autres livres religieux. Quel contraste par exemple entre les quatre Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean et d’autres qui se veulent du même style comme Les récits apocryphes de la vie de Jésus où il est question de miracles les plus puérils qu’on attribue pourtant à Jésus alors que lui-même a dit qu’il ne désirait que glorifier Dieu son Père dans tout ce qu’il accomplissait. Je cite un passage :

« Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c’est d’accomplir la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener à bien l’œuvre qu’il m’a confiée » (cité par l’Évangile de Jean, Jean 4.34).

Pareillement, les écrits de ceux qu’on appelle les Pères de l’Église, si beaux et si bienfaisants soient-ils, ne font que mettre en lumière la sublime originalité des lettres inspirées du Nouveau Testament, leur inépuisable profondeur, leur admirable simplicité, leur clarté, leur universalité, le fait qu’elles soient pertinentes pour chaque être humain indépendamment de l’époque, la langue et la culture qui fut la sienne. En deux mots, ces textes ont un caractère divin. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, les Juifs ont rajouté à leurs Écritures des tas de traditions qu’on appelle les deux Talmuds et qui représentent d’énormes ouvrages. Mais le drame est qu’ils leur attribuent la même autorité divine qu’à l’Ancien Testament.

 

Quant au Coran, il y est écrit qu’il a été apporté du ciel à Mohamed, morceau par morceau, par l’ange Gabriel. Il est vrai que sa morale et surtout ses préoccupations sociales étaient révolutionnaires à l’époque où il fut rédigé. Mais il porte malgré tout la marque de l’esprit humain faillible. C’est ainsi que Marie, sœur de Moïse, est confondue avec Marie, mère de Jésus (Sourate 19.29). Gabriel apporte plusieurs fois une révélation spéciale pour justifier les actions du prophète comme lorsqu’il prend la femme de son fils adoptif, ou qu’il s’adjuge comme concubines ses parentes ou ses captives (Sourate 33.49-52). À mon avis, ça fait désordre. De plus, le Coran pose le principe d’une guerre sainte permanente contre les non-musulmans et promet aux fidèles le plus charnel des paradis. C’est vrai que la chrétienté n’a rien à leur envier, puisque les Croisades n’étaient rien de plus que des tueries sordides organisées par des despotes sans foi ni loi sous le couvert d’un vernis religieux, mais en réalité pour de sombres mobiles politiques. Ces gens qui se donnaient le nom de chrétiens ont amplement prouvé par leurs actions qu’ils étaient des faux.

 

Les livres sacrés hindous ne peuvent davantage soutenir une comparaison avec les Textes Sacrés. Cette religion compte 330 millions de dieux et l’un des trois plus grands, Shiva, est un être cruel symbolisé partout par l’organe de la reproduction. Selon cette croyance, à leur mort, les êtres humains se réincarnent des centaines de milliers de fois sous la forme d’un animal, d’un homme ou d’une femme jusqu’à ce qu’enfin ils atteignent un nirvana incolore, un état de neutralité où le désir n’existe plus, ce qui les délivre de toutes souffrances. Dans la vie pratique, c’est encore pire puisque l’hindouisme n’offre ni solution, ni espérance au problème du mal et de l’injustice, à la culpabilité personnelle et à la misère. Au contraire, plus on souffre ici-bas et moins nombreuses seront les réincarnations. Selon l’hindouisme, l’homme est littéralement un produit négligeable qui n’a pas accès à une condition éternelle bienheureuse dans la présence de Dieu. C’est exactement le contraire de ce qu’enseigne le Nouveau Testament. Quant aux autres livres religieux, et il y en a beaucoup, ils sont tous d’origine humaine et n’offrent absolument rien de comparable aux Écritures saintes. C’est pourquoi si vous m’écoutez, vous bénéficierez grandement de la découverte des Textes Sacrés, qui eux sont inspirés du Créateur, ce Dieu qui nous aime et nous a voués à la félicité éternelle en sa présence si nous lui faisons confiance.

 

Après avoir demandé à Dieu de vous éclairer et résolu de lire les Écritures, voici un troisième conseil utile pour ce voyage que nous allons faire ensemble. Il consiste à méditer les passages bibliques qui semblent vous attirer, vous parler plus particulièrement. Maintenant que l’influence des religions orientales s’est fortement fait sentir en Occident, tout le monde ou presque a entendu parler de la méditation transcendantale et du Bouddhisme en particulier. En conséquence, cette idée de méditation ne choque plus ; elle fait partie sinon de nos mœurs tout au moins de notre répertoire de vocabulaire. Or dans les Écritures aussi il en est question. Je vais lire un exemple tiré du 5e livre écrit par Moïse :

« Que ces commandements que je te donne aujourd’hui restent gravés dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants et tu en parleras chez toi dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Qu’ils soient attachés comme un signe sur ta main et comme une marque sur ton front. Tu les inscriras sur les poteaux de ta maison et sur les montants de tes portes » (Deutéronome 6.6-9).

En d’autres mots, les commandements de Dieu devaient figurer dans tous les aspects de la vie des Israélites. Dans la plupart des pays dits civilisés, d’énormes panneaux publicitaires défigurent le paysage pour attirer nos regards dans le but de nous encourager à consommer le produit en question. On les trouve partout sur nos routes et sous forme de belles images glacées dans les magazines ou dans nos boîtes à lettres. Cette publicité est constamment devant nos yeux ou dans nos oreilles et a une forte influence sur notre comportement de consommateur, car ça marche plutôt bien. Nous sommes ainsi incités à acquérir de la marchandise dont nous pourrions souvent fort bien nous passer. Il est évident que mieux que quiconque Dieu connaît parfaitement la nature humaine et ses travers. Il sait comment nous fonctionnons, ce qui nous attire, que nous sommes impressionnés par ce qui brille ou engage nos passions. C’est pourquoi il a voulu que son peuple ait constamment sa parole devant les yeux et à l’esprit afin d’y réfléchir et de la méditer dans le but de la mettre en pratique et se garder ainsi du mal. Ces commandements devaient être inscrits sur les montants des portes, sur leur portail d’entrée et même sur leurs habits. De plus, les Israélites devaient en parler entre eux dans leurs déplacements, quand ils s’asseyaient, à table et jusque dans leurs lieux de repos. Dieu leur demandait de méditer sa Parole à tout moment. Et pour que je comprenne bien de quoi il s’agit, le Créateur nous a donné les ruminants. En effet, que fait la vache ? Elle régurgite, elle fait revenir l’herbe de son estomac pour la mâcher inlassablement. Elle va s’étendre sous un arbre ou se réfugier dans un abri et elle rumine, toujours et sans arrêt elle rumine. Eh bien, voilà une image adéquate pour expliquer la méditation. Ça consiste à tourner et à repasser dans tous les sens les mêmes choses dans son esprit. On pense à un passage, on y réfléchit, on en parle et on le met en pratique dans sa vie de tous les jours. C’est vrai que je suis loin des occupations dissipées frivoles et pétulantes, des émotions fortes qui nous assomment, nous étourdissent et font danser l’épiderme. Je suis loin de la télévision et des boîtes de nuit, loin de ce qui amuse et nous empêche de penser. Quand je médite, je suis absorbé dans une profonde réflexion sur les choses qui sont vertueuses ou qui appartiennent au royaume de Dieu et sa justice. Je conçois que ceux qui se contentent de vivre de frissons ont du mal à comprendre l’intérêt d’une telle approche de la lecture des Textes Sacrés.

 

Dans le Nouveau Testament nous est racontée l’histoire d’un haut fonctionnaire éthiopien qui, cheminant sur son chariot, lisait sans le comprendre un texte de l’Ancien Testament écrit par le prophète Ésaïe. Je cite ce passage :

Comme un mouton que l’on conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant ceux qui le tondent, il n’a pas dit un mot. Il a été humilié et n’a pas obtenu justice. Qui racontera sa descendance ? Car sa vie sur la terre a été supprimée (Actes 8.32-33).

C’est alors que de nulle part surgit un dénommé Philippe, un des responsables de l’Église originelle de Jérusalem. Je continue le texte :

L’Éthiopien demanda à Philippe : — « Explique-moi, s’il te plaît : de qui est-il question ? Est-ce de lui-même que le prophète parle, ou de quelqu’un d’autre ? » Alors, Philippe prit la parole et, partant de ce texte, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus (Actes 8.34-35).

Suite à cela, l’Éthiopien demanda à se faire baptiser comme témoignage de son acceptation du message du salut en Jésus-Christ que lui avait apporté Philippe. Ensuite, il est écrit que ce haut fonctionnaire poursuivit sa route, le cœur rempli de joie. Mais pourquoi donc était-il si joyeux ? Eh bien, parce qu’il avait reçu le pardon de toutes ses fautes et la vie éternelle, et il continuait à penser à ce qui lui était arrivé, à méditer ce que représentait pour lui la mort du Christ sur la croix. Ce ne sont pas les choses éphémères qui satisfont notre cœur, mais celles dont la portée est éternelle, car chacun d’entre nous a une âme immortelle qui a soif d’infini.

 

J’arrive maintenant au quatrième conseil auquel j’ai déjà fait allusion ; il consiste à obéir à ce que nous avons compris de la Parole de Dieu. Dans une émission précédente, j’ai cité une parole de l’écrivain et humoriste américain Mark Twain, qui bien qu’il ne croyait pas en Dieu s’est malgré tout montré comme quelqu’un d’intellectuellement très honnête lorsqu’il a écrit et je cite : Je ne suis pas spécialement gêné par les passages que je ne saisis pas dans la Bible, mais ce sont ceux que je comprends fort bien qui me troublent vraiment. Plus je suis docile vis-à-vis de Dieu en mettant en pratique ce que j’ai compris de Sa Parole, et plus il se révélera à moi. Abraham est un bon exemple de ce principe ; lorsqu’il a reçu l’appel de quitter sa ville natale d’Ur en Chaldée, une cité florissante, il a obéi à Dieu qui lui est apparu. Quand Abraham est enfin arrivé au pays promis où il avait reçu l’ordre de se rendre, il est dit que l’Éternel s’est à nouveau manifesté à lui. Cependant lorsqu’il se rendit de lui-même en Égypte pour fuir une famine sans que Dieu ne le lui ordonne, il ne reçut aucune révélation. En revanche dès qu’il fut de retour dans le pays promis qu’apparemment il n’aurait jamais dû quitter, à nouveau l’Éternel se révéla à lui. D’après le texte, Dieu se manifestait uniquement à Abraham quand il obéissait aux directives qu’il avait reçues ; il en est de même pour nous.

Le Seigneur ne me fait connaître de nouvelles vérités que dans la mesure où je mets en pratique celles que j’ai déjà reçues. Donc, nous devons accepter de laisser Dieu nous interpeller et nous transformer, agir en nous, faire le ménage et changer les choses qui troublent notre conscience. L’obéissance en faisant confiance à Dieu est enseignée constamment tout au long des Écritures ; c’est le principe directeur fondamental qui régit toute la relation de l’homme avec son Créateur. Un jour lors d’une conférence pour pasteurs, quatre d’entre eux se mirent à discuter des mérites de diverses traductions de la Bible : le premier préférait celle-ci en raison de son style simple et digne ; le second aimait plutôt celle-là qu’il jugeait plus proche de l’original ; le troisième en préférait encore une autre en raison de son langage courant et donc facile d’accès. Le quatrième ne disait rien. Lorsqu’on lui demanda son opinion, il répondit que sa version préférée était celle de sa mère, car elle traduisait l’enseignement de la Bible dans sa vie de tous les jours ; effectivement, voilà bien la meilleure des traductions. Un auteur anonyme a écrit à ceux qui se disent fidèles à la Parole de Dieu les paroles suivantes : L’Évangile est rédigé un chapitre par jour écrit par nos actes et nos paroles. Les hommes lisent ce que nous écrivons ainsi. Dites-moi : « Que dit l’Évangile selon vous ? » Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul écrivit à une Église qu’il avait implantée quelque part en Asie, à l’ouest de la Turquie aujourd’hui, les paroles suivantes :

« Notre lettre de recommandation c’est vous-mêmes, vous êtes une lettre écrite dans notre cœur que tout le monde peut connaître et lire… Cette lettre a été écrite, non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant sur des tablettes de chair, sur vos cœurs » (2Corinthiens 3.2).

L’apôtre dit en substance à ces croyants qu’ils lui sont très chers et qu’il les porte dans son cœur ce que tout le monde peut voir et de plus qu’ils sont aussi la preuve de l’influence spirituelle positive que lui Paul a eu sur eux. Ce qui est important dans ce passage est que le vrai christianisme est une grande affaire de cœur ; c’est d’une part une relation d’amour entre Dieu et ceux qui marchent avec lui par la foi, ceux qui lui ont fait confiance, et d’autre part cette grande affaire de cœur est aussi une relation d’affection des croyants entre eux. Finalement, le dernier conseil que je voudrais donner est non seulement de suivre quotidiennement ces émissions, mais aussi de vous procurer un exemplaire des Textes Sacrés et de commencer à les lire par vous-même en commençant peut-être dans le Nouveau Testament par l’Évangile selon saint Jean ; c’est lui qui met davantage l’accent sur le Christ en tant que Dieu fait homme et sauveur. Vous pouvez aussi participer à une étude biblique là où vous habitez ; cependant, assurez-vous bien que le sujet soit les Écritures saintes, que l’enseignement ne soit pas celui de ce que pense le responsable, mais qu’il ait Jésus-Christ comme centre. En général, ce genre de réunion est davantage pratiqué par les protestants bien que depuis Vatican II, beaucoup de paroisses catholiques offrent des études de la Bible en plus du catéchisme traditionnel. Et finalement, mon souhait le plus sincère est que Dieu vous bénisse !

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 14 2024

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