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20 mai 2025

2 Thessaloniciens 3.10-18

Chapitre 3

Versets 7-10

Il y a toujours eu des gens bizarres. J’ai lu qu’au 19e siècle, les membres d’une secte qui croyaient au retour immédiat du Christ ont vendu tout ce qu’ils possédaient et se sont installés sur le toit de leur maison enveloppés d’un drap blanc. Une chose pareille est-elle vraiment arrivée ou est-ce un simple ouï-dire ?. Je ne sais pas, mais vu la crédulité généralisée du public, je ne serais pas surpris que certains fanatiques se soient comportés de cette manière. Mais ça sert à quoi de monter sur un toit ? Le Seigneur ne peut-il pas prendre quelqu’un s’il est simplement dans la rue ? Et s’il faut vraiment aller en hauteur, alors pourquoi ne pas être allé au sommet d’une haute montagne ? Et à quoi bon tout vendre ? Est-ce que ces gens s’imaginent qu’ils vont emmener leur compte en banque avec eux ? Et puis quelle est l’utilité du drap blanc ? Ce comportement n’a aucun sens. Pourtant, il semble que certains croyants de Thessalonique en sont presque là car ils ne font rien ; ils ne travaillent plus et passent leur temps en occupations oisives et à se mêler de ce qui ne les regarde pas. De plus, ils paraissent vivre aux crochets des autres croyants qui n’osent pas leur refuser le couvert. Je continue maintenant de lire dans le troisième chapitre de la deuxième épître de Paul aux Thessaloniciens.

Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre. Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne. Mais, de nuit comme de jour, nous avons travaillé, dans la fatigue et la peine, pour n’être à charge à aucun d’entre vous. Pourtant, nous en aurions eu le droit, mais nous avons voulu vous laisser un exemple à imiter. En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation : “ Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger ” ! (2 Thessaloniciens 3.7-10).

Après s’être déclaré un modèle à imiter, l’apôtre rappelle le principe de base selon lequel celui qui refuse de travailler n’a pas non plus le droit de manger. Cet enseignement n’est pas nouveau puisque Paul l’a donné quand il était à Thessalonique, puis répété dans sa première épître (1 Thessaloniciens 4.11 ; 5.14). La logique de Paul est simple : quelqu’un qui a suffisamment faim travaillera afin de pouvoir acheter de quoi se nourrir. Dans le livre des Proverbes, le roi Salomon exprime la même pensée quand il dit :

La faim du travailleur est une bonne collaboratrice : sa bouche le pousse à travailler (Proverbes 16.26).

Dans sa première épître à Timothée, Paul va jusqu’à dire que le chef de famille qui a la possibilité et la capacité de travailler mais qui ne le fait pas, est pire qu’un infidèle. Il écrit :

Si quelqu’un ne prend pas soin des siens, en particulier des membres de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incroyant (1 Timothée 5.8).

Ce n’est pas tout, car non seulement je dois pourvoir aux besoins de ma famille, mais j’ai aussi une responsabilité envers les pauvres. Beaucoup de passages aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, ordonnent aux croyants d’aider les démunis qui ne sont pas capables de se suffire à eux-mêmes (Matthieu 6.2-3 ; Galates 2.10 ; 1 Timothée 5.4 ; Hébreux 13.16 ; Jacques 2.15-16 ; 1 Jean 3.17). Par contre, personne n’est redevable à ceux qui sont trop paresseux pour travailler.

Il y a bien longtemps, un été, j’ai eu l’occasion d’entrer dans un monastère parce que l’entreprise pour laquelle je travaillais y faisait des travaux. Eh bien, j’ai découvert que les Pères qui vivent absolument seuls parce qu’ils ont fait vœu de silence sont peut-être des contemplatifs, mais en plus, ils bossent. Déjà, ils ne font pas la grasse matinée puisqu’ils se lèvent au milieu de la nuit pour les mâtines. Ensuite, ils scient et fendent leur bois pour se chauffer l’hiver ; ils tendent un jardin et fabriquent des objets qui sont vendus. D’autres étudient les plantes et les insectes, font des expériences scientifiques ou fabriquent du fromage, des liqueurs et je ne sais quoi encore qui sont vendus aux touristes. Aujourd’hui, la chartreuse est produite à Voiron à une échelle industrielle, mais à l’origine elle était artisanale et distillée par les moines. En tout cas, ce ne sont pas des fainéants comme certaines mauvaises langues le prétendent et au travers des siècles ils ont contribué à l’avancement du savoir et de la science.

Marcher par la foi ne veut pas dire avoir la tête dans les nuages, au contraire c’est avoir les pieds sur terre et l’esprit pratique. Ici et là, j’ai rencontré des gens qui se disent croyants mais qui ont une façon de voir les choses des plus bizarre. Ils essaient de vivre selon les révélations particulières qu’ils disent recevoir de Dieu, mais comme ils fonctionnent à un niveau irrationnel, il est impossible d’avoir une conversation raisonnable avec eux. Pour de telles personnes, travailler comme tout le monde à des heures précises est très pénible, parce qu’on doit obéir à un patron qui n’est pas toujours un ange, et puis il faut se salir les mains ou fabriquer un objet, ce qui à leurs yeux n’est pas très spirituel.

Ce genre de fanatisme n’existe pas dans les Textes sacrés. Même les prophètes de l’Éternel qui reçoivent de véritables révélations gardent toujours la tête sur leurs épaules. L’apôtre Paul qui est monté au troisième ciel, qui a reçu les secrets de plusieurs mystères, manie aussi les ciseaux, les aiguilles et le fil à coudre puisqu’il fabrique des tentes pour subvenir à ses besoins et aider les plus démunis que lui. Dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit :

Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte ? Nous bénissons. On nous persécute ? Nous le supportons (1 Corinthiens 4.12).

Dans les deux épîtres aux Thessaloniciens où Paul parle de prophéties complexes qui auront lieu à la fin des temps, il est également très pratique. Les croyants qui espèrent le retour du Seigneur ne sont pas la tête en l’air à regarder le ciel. Non ! En attendant sa venue, ils s’affairent et travaillent.

J’ai lu une histoire intéressante à ce sujet. Quelque part dans le nord de l’Italie on peut visiter un immense domaine qui appartient à un homme très riche qui a ouvert sa propriété aux touristes. Un horticulteur s’occupe de la propriété qui est toujours impeccable car très bien entretenue et donc un régal pour les yeux. Un visiteur a eu avec ce jardinier la conversation suivante :

— Vous êtes un artiste et vous faites un travail admirable ; le propriétaire doit être content de vous.

— Oh, mais je ne le vois jamais, ça fait dix ans qu’il n’est pas venu. Comment ? Dix ans ! Mais alors pourquoi vous donnez-vous tant de mal ?

— Parce que je m’attends à ce qu’il vienne, je ne sais pas quand, mais je fais comme s’il revenait aujourd’hui.

Cet horticulteur ne scrute pas l’horizon pour voir si son maître arrive ; il est constamment occupé à tailler, à sarcler, à désherber, à bêcher et à planter ; il travaille sans relâche. C’est exactement ce que Paul dit aux Thessaloniciens de faire ; ils doivent espérer la venue du Seigneur dont le retour est imminent, mais en attendant ils sont tenus de bosser dur afin de gagner leur croûte.

Il y a toujours eu des gens bizarres. J'ai lu qu'au 19e siècle, les membres d'une secte qui croyaient au retour immédiat du Christ ont vendu tout ce qu'ils possédaient et se sont installés sur le toit de leur maison enveloppés d'un drap blanc. Une chose pareille est-elle vraiment arrivée ou est-ce un simple ouï-dire ?. Je ne sais pas, mais vu la crédulité généralisée du public, je ne serais pas surpris que certains fanatiques se soient comportés de cette manière. Mais ça sert à quoi de monter sur un toit ? Le Seigneur ne peut-il pas prendre quelqu'un s'il est simplement dans la rue ? Et s'il faut vraiment aller en hauteur, alors pourquoi ne pas être allé au sommet d'une haute montagne ? Et à quoi bon tout vendre ? Est-ce que ces gens s'imaginent qu'ils vont emmener leur compte en banque avec eux ? Et puis quelle est l'utilité du drap blanc ? Ce comportement n'a aucun sens. Pourtant, il semble que certains croyants de Thessalonique en sont presque là car ils ne font rien ; ils ne travaillent plus et passent leur temps en occupations oisives et à se mêler de ce qui ne les regarde pas. De plus, ils paraissent vivre aux crochets des autres croyants qui n'osent pas leur refuser le couvert. Je continue maintenant de lire dans le troisième chapitre de la deuxième épître de Paul aux Thessaloniciens. Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n'avons pas vécu parmi vous dans le désordre. Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne. Mais, de nuit comme de jour, nous avons travaillé, dans la fatigue et la peine, pour n'être à charge à aucun d'entre vous. Pourtant, nous en aurions eu le droit, mais nous avons voulu vous laisser un exemple à imiter. En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation : “ Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger ” ! (2 Thessaloniciens 3.7-10). Après s'être déclaré un modèle à imiter, l'apôtre rappelle le principe de base selon lequel celui qui refuse de travailler n'a pas non plus le droit de manger. Cet enseignement n'est pas nouveau puisque Paul l'a donné quand il était à Thessalonique, puis répété dans sa première épître (1 Thessaloniciens 4.11 ; 5.14). La logique de Paul est simple : quelqu'un qui a suffisamment faim travaillera afin de pouvoir acheter de quoi se nourrir. Dans le livre des Proverbes, le roi Salomon exprime la même pensée quand il dit : La faim du travailleur est une bonne collaboratrice : sa bouche le pousse à travailler (Proverbes 16.26). Dans sa première épître à Timothée, Paul va jusqu'à dire que le chef de famille qui a la possibilité et la capacité de travailler mais qui ne le fait pas, est pire qu'un infidèle. Il écrit : Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, en particulier des membres de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu'un incroyant (1 Timothée 5.8). Ce n'est pas tout, car non seulement je dois pourvoir aux besoins de ma famille, mais j'ai aussi une responsabilité envers les pauvres. Beaucoup de passages aussi bien de l'Ancien que du Nouveau Testament, ordonnent aux croyants d'aider les démunis qui ne sont pas capables de se suffire à eux-mêmes (Matthieu 6.2-3 ; Galates 2.10 ; 1 Timothée 5.4 ; Hébreux 13.16 ; Jacques 2.15-16 ; 1 Jean 3.17). Par contre, personne n'est redevable à ceux qui sont trop paresseux pour travailler. Il y a bien longtemps, un été, j'ai eu l'occasion d'entrer dans un monastère parce que l'entreprise pour laquelle je travaillais y faisait des travaux. Eh bien, j'ai découvert que les Pères qui vivent absolument seuls parce qu'ils ont fait vœu de silence sont peut-être des contemplatifs, mais en plus, ils bossent. Déjà, ils ne font pas la grasse matinée puisqu'ils se lèvent au milieu de la nuit pour les mâtines. Ensuite, ils scient et fendent leur bois pour se chauffer l'hiver ; ils tendent un jardin et fabriquent des objets qui sont vendus. D'autres étudient les plantes et les insectes, font des expériences scientifiques ou fabriquent du fromage, des liqueurs et je ne sais quoi encore qui sont vendus aux touristes. Aujourd'hui, la chartreuse est produite à Voiron à une échelle industrielle, mais à l'origine elle était artisanale et distillée par les moines. En tout cas, ce ne sont pas des fainéants comme certaines mauvaises langues le prétendent et au travers des siècles ils ont contribué à l'avancement du savoir et de la science. Marcher par la foi ne veut pas dire avoir la tête dans les nuages, au contraire c'est avoir les pieds sur terre et l'esprit pratique. Ici et là, j'ai rencontré des gens qui se disent croyants mais qui ont une façon de voir les choses des plus bizarre. Ils essaient de vivre selon les révélations particulières qu'ils disent recevoir de Dieu, mais comme ils fonctionnent à un niveau irrationnel, il est impossible d'avoir une conversation raisonnable avec eux. Pour de telles personnes, travailler comme tout le monde à des heures précises est très pénible, parce qu'on doit obéir à un patron qui n'est pas toujours un ange, et puis il faut se salir les mains ou fabriquer un objet, ce qui à leurs yeux n'est pas très spirituel. Ce genre de fanatisme n'existe pas dans les Textes sacrés. Même les prophètes de l'Éternel qui reçoivent de véritables révélations gardent toujours la tête sur leurs épaules. L'apôtre Paul qui est monté au troisième ciel, qui a reçu les secrets de plusieurs mystères, manie aussi les ciseaux, les aiguilles et le fil à coudre puisqu'il fabrique des tentes pour subvenir à ses besoins et aider les plus démunis que lui. Dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit : Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte ? Nous bénissons. On nous persécute ? Nous le supportons (1 Corinthiens 4.12). Dans les deux épîtres aux Thessaloniciens où Paul parle de prophéties complexes qui auront lieu à la fin des temps, il est également très pratique. Les croyants qui espèrent le retour du Seigneur ne sont pas la tête en l'air à regarder le ciel. Non ! En attendant sa venue, ils s'affairent et travaillent. J'ai lu une histoire intéressante à ce sujet. Quelque part dans le nord de l'Italie on peut visiter un immense domaine qui appartient à un homme très riche qui a ouvert sa propriété aux touristes. Un horticulteur s'occupe de la propriété qui est toujours impeccable car très bien entretenue et donc un régal pour les yeux. Un visiteur a eu avec ce jardinier la conversation suivante : — Vous êtes un artiste et vous faites un travail admirable ; le propriétaire doit être content de vous. — Oh, mais je ne le vois jamais, ça fait dix ans qu'il n'est pas venu. Comment ? Dix ans ! Mais alors pourquoi vous donnez-vous tant de mal ? — Parce que je m'attends à ce qu'il vienne, je ne sais pas quand, mais je fais comme s'il revenait aujourd'hui. Cet horticulteur ne scrute pas l'horizon pour voir si son maître arrive ; il est constamment occupé à tailler, à sarcler, à désherber, à bêcher et à planter ; il travaille sans relâche. C'est exactement ce que Paul dit aux Thessaloniciens de faire ; ils doivent espérer la venue du Seigneur dont le retour est imminent, mais en attendant ils sont tenus de bosser dur afin de gagner leur croûte.

Je continue le texte.

Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée : ils ne travaillent pas et se mêlent des affaires des autres (2 Thessaloniciens 3.11).

Paul fait ici un jeu de mots. Il dit littéralement : « s’occupent de futilités au lieu de s’occuper ». Au lieu d’agir, ils s’agitent ; au lieu de s’occuper de leurs affaires, ils s’occupent de celles des autres. Dans sa première épître à Timothée, Paul encourage les jeunes femmes à se marier parce qu’autrement, dit-il, elles s’habituent à ne rien faire et passent leur temps à aller de maison en maison pour se répandre en commérages, pour se mêler de tout et parler à tort et à travers (1 Timothée 5.13). Avec ce genre de conseil, je ne pense pas que Paul recevrait une médaille de la part des mouvements pour l’émancipation de la femme.

Malgré les exhortations précédentes que l’apôtre a déjà données, d’abord en personne, puis par écrit dans sa première épître (1 Thessaloniciens 4.11-12), on lui rapporte que des Thessaloniciens, membres de l’église, persistent à ne pas travailler, et en plus ils perturbent la vie de ceux qui bossent. Ils sont un peu comme la mouche du coche. À ces nouvelles, Paul est inquiet car comme chacun sait, il suffit seulement d’une pomme pourrie dans un cageot pour contaminer les autres. Et dans le livre de l’Ecclésiaste, le roi Salomon écrit :

Les mouches mortes gâtent et font fermenter l’huile parfumée. Un brin de folie a plus d’effet que la sagesse et une bonne réputation (Ecclésiaste 10.1).

Ceux qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas et qui répandent des ragots, créent des discordes, et en plus ils pèsent lourds sur les cordons de la bourse d’une église qui doit serrer les rangs pour faire face aux persécutions qui sont d’abord économiques et sociales.

Versets 12-13

Je continue le texte.

Nous invitons ces personnes-là à suivre la recommandation suivante : au nom du Seigneur Jésus-Christ, travaillez dans la paix et gagnez vous-mêmes votre pain. Et vous, frères, ne vous lassez pas de faire ce qui est bien (2 Thessaloniciens 3.12-13).

L’apôtre lance un appel solennel à ces oisifs, en les exhortant à cesser leurs caquetages de rue et à se trouver un boulot comme les autres. En même temps, il s’adresse aux frères fidèles qui mènent une vie normale pour les encourager à continuer à pourvoir aux besoins de ceux qui méritent qu’on les aide. En effet, on peut facilement imaginer qu’après s’être fait pigeonner plusieurs fois, ces braves Thessaloniciens ont peut-être bien mis tous les indigents dans le même panier et dire : « Maintenant ça suffit, tout le monde dehors », et puis ils ont gardé serré les cordons de leur bourse.

Mais Paul rappelle aux croyants sérieux et fidèles qu’ils doivent savoir faire la part des choses et donner à chacun son dû : rien à certains et beaucoup à d’autres. Je dois aimer mon prochain comme moi-même et venir en aide à celui qui le mérite. Je lis quelques passages de l’Ancien Testament :

Si tu en as le moyen, ne refuse pas de faire du bien à celui qui est dans le besoin, ne dis pas à ton prochain : “ Va-t’en et reviens plus tard, demain je te donnerai ”, alors que tu peux le faire tout de suite (Proverbes 3.27-28). Le juste a pitié, il est généreux. Tout au long des jours, il a compassion et il prête aux autres (Psaumes 37.21, 26). Il est bon que l’homme prête généreusement et qu’il gère ses affaires avec équité. – On le voit donner largement aux indigents. Il demeure pour toujours approuvé par Dieu. Honoré de tous, il peut relever la tête (Psaumes 112.5, 9). Celui qui donne aux pauvres ne sera pas dans le besoin, mais celui qui se bouche les yeux à la misère d’autrui se charge de beaucoup de malédictions (Proverbes 28.27).

Dans l’évangile selon Luc, on lit que lors d’un banquet auquel Jésus était convié, au lieu de remercier son hôte, il lui a dit :

Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, tes frères, ta parenté ou de riches voisins, car ils pourraient t’inviter à leur tour et te payer ainsi de ta peine. Non, si tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des paralysés, des aveugles. Si tu fais cela, tu en seras très heureux, précisément parce que ces gens-là n’ont pas la possibilité de te rendre la pareille. Et Dieu te le revaudra lorsque les justes ressusciteront (Luc 14.12-14).

On peut être certain que si Jésus a fait ces remarques, c’est parce que l’organisateur de ce repas avait des mobiles foireux.

Pour encourager l’unité de l’église, l’apôtre exhorte donc les parasites à se mettre au travail, et les autres frères à subvenir aux besoins de ceux qui sont véritablement dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins.

Verset 14

Je continue le texte.

Si quelqu’un ne se conforme pas aux instructions de cette lettre, signalez-le à tous et rompez toute relation avec lui, pour qu’il en éprouve de la honte (2 Thessaloniciens 3.14).

Le mot traduit par « éprouver de la honte » veut littéralement dire : « se tourner sur soi-même ». Paul veut que celui qui mène une vie désordonnée réfléchisse à son comportement pour qu’il se rende compte que sa conduite est incompatible avec sa foi. Alors, se voyant coupable devant Dieu, il se repentira et s’amendera. Comme c’est déjà la troisième fois que Paul doit corriger la même faute, probablement commise par les mêmes personnes, et que l’église est troublée, il faut que les responsables prennent des mesures énergiques. Paul ordonne donc aux membres de l’église de s’écarter et de ne pas fréquenter les brebis galeuses.

À cette époque, les croyants se réunissent dans une maison où ils déjeunent ensemble et célèbrent le repas du Seigneur en souvenir de sa mort. Paul demande donc à ce que les portes de la maison ne soit plus grande ouverte aux oisifs et aux pique-assiette afin de les inciter à se remettre en question et à changer de mode de vie. Toutefois, cette désapprobation publique n’est pas une excommunication formelle, car le coupable peut assister au culte, mais sans rompre le pain en souvenir du Seigneur avec les autres membres de l’assemblée.

L’objectif de toute mesure disciplinaire administrée par les responsables d’une église est d’amener le pécheur à reconnaître ses fautes, à se repentir, afin qu’il puisse être rétabli dans la communauté chrétienne.

Verset 15

Je continue le texte.

Toutefois, ne le traitez pas en ennemi, reprenez-le comme un frère (2 Thessaloniciens 3.15).

La raison d’une telle discipline n’est pas de punir le frère qui m’a cassé du sucre sur le dos, qui m’a soutiré du fric ou qui m’enquiquine sans arrêt, mais l’amour, car comme je l’ai déjà dit, l’objectif recherché est la repentance du fauteur de trouble et sa réintégration complète dans l’église. Ensuite, on passe l’éponge sur le passé, sur le mal qu’il a pu faire tout comme Dieu nous a pardonné nos péchés. Aux Galates, l’apôtre écrit :

Frères, si quelqu’un s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous laissez conduire par l’Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur. Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter (Galates 6.1).

Une parole de mise en garde. Ce n’est pas parce que je reprends mon prochain qui vit dans le désordre que je lui suis supérieur, et puis je dois bien prendre garde à moi-même afin de ne pas tomber dans le péché.

Verset 16

Je continue le texte.

Que le Seigneur qui donne la paix vous accorde lui-même la paix de toute manière et en toutes circonstances. Que le Seigneur soit avec vous tous (2 Thessaloniciens 3.16).

En grec, cette bénédiction finale commence par « Maintenant ». La première requête de la prière de Paul pour les Thessaloniciens est la même que dans les autres épîtres. Il demande à Dieu de leur accorder la paix. Habituellement, dans notre culture, on comprend ce mot comme signifiant le calme, la tranquillité, le contentement et le sentiment de bien-être quand tout va bien. Mais cette paix est très superficielle, fragile et précaire ; un rien la fait disparaître. Par contre, la paix qui vient de Dieu est une confiance profonde que ma relation avec le Maître de l’univers est sans nuage parce que, d’une part, j’ai l’assurance d’avoir mes péchés pardonnés et effacés, et d’autre part, il est souverain sur toutes les circonstances de ma vie, même fâcheuses. Je peux alors jouir de la vie et considérer l’avenir avec confiance, car je sais que ma place est assurée dans le royaume des cieux. Ça, c’est la vraie paix de Dieu et elle est indépendante de mes circonstances.

À la fin de la première épître aux Thessaloniciens (5.23), Paul appelle le Père, « le Dieu de paix ». Ici, il appelle Jésus-Christ « le Seigneur de paix ». En grec, c’est exactement la même expression dans les deux cas ce qui signifie que pour Paul et comme je l’ai déjà dit, Dieu le Père et Jésus-Christ le Seigneur sont des personnes distinctes mais interchangeables. Le Père est Seigneur et Jésus-Christ est Dieu.

La seconde requête de Paul pour les Thessaloniciens est que le Seigneur soit avec eux. Cette prière n’a évidemment rien à voir avec le fait que Dieu étant omniprésent, il est forcément partout. Ce que l’apôtre demande est que la présence de Dieu se manifeste dans la vie des Thessaloniciens de manière à ce qu’ils persévèrent dans les épreuves, surtout face aux persécutions qu’ils subissent à cause de leur foi. Dans le psaume 46, on lit :

Dieu est pour nous un rempart, il est un refuge, un secours toujours offert lorsque survient la détresse (Psaumes 46.2).

Avant de mourir et quitter cette terre, Jésus a promis à ses disciples qu’il serait avec eux. Il a dit :

Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur pour qu’il soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité… vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous (Jean 14.16-18 ; SER).

Et le jour même où il est monté aux cieux, il leur a dit :

Et voici : je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28.20).

Verset 17

Je continue le texte du chapitre 3 de la seconde épître de Paul aux Thessaloniciens.

Cette salutation est de ma propre main, à moi, Paul. C’est ainsi que je signe toutes mes lettres : c’est là mon écriture (2 Thessaloniciens 3.17).

Dans l’Antiquité, on avait l’habitude de dicter une lettre à un secrétaire puis de l’authentifier par sa signature et quelques mots de sa propre écriture. L’apôtre termine plusieurs de ses épîtres en les certifiant conformes de cette manière. Je cite les passages :

C’est moi, Paul, qui écris cette salutation de ma propre main (1 Corinthiens 16.21). Vous remarquez ces grandes lettres ; c’est bien de ma propre main que je vous écris (Galates 6.11). Moi, Paul, je vous adresse mes salutations en les écrivant de ma propre main. Ne m’oubliez pas alors que je suis en prison. Que la grâce de Dieu soit avec vous (Colossiens 4.18). J’écris ce qui suit de ma propre main : “ Moi Paul, je te rembourserai ses dettes ” et je ne veux pas te rappeler ici que toi aussi, tu as une dette à mon égard : c’est ta propre personne (Philémon 19).

Il est important pour Paul d’authentifier ses écrits parce qu’au premier siècle, les fausses doctrines on le vent en poupe à cause des nombreuses lettres soi-disant apostoliques qui circulent dans l’empire. Les auteurs sacrés, inspirés par le Saint-Esprit, ont toujours à cœur de s’assurer que leurs lecteurs sachent reconnaître les manuscrits falsifiés afin de discerner la vérité de l’erreur.

Les Thessaloniciens avaient été trompés par des faux frères qui leur ont fait croire qu’ils subissaient le jugement du Jour du Seigneur et donc qu’ils avaient manqué le rendez-vous de l’Enlèvement de l’Église. Comme Paul leur écrit pour les mettre au clair sur ces questions, il est indispensable qu’il prouve que c’est bien lui qui est l’auteur de ces deux épîtres.

Verset 18

Je finis de lire la deuxième épître de Paul aux Thessaloniciens.

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous (2 Thessaloniciens 3.18).

Paul termine en mentionnant la grâce de Dieu. Tous les bienfaits que le Créateur accorde à ses créatures proviennent de sa grâce et uniquement de sa grâce. C’est en quelque sorte la perche que son amour tend au pécheur. Et tous ceux qui la saisissent reçoivent la vie éternelle.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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