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14 août 2023

2 Samuel 1.1 – 2.12

Chapitre 1

Introduction

Lorsqu’un éditeur publie le deuxième livre d’un même auteur, l’histoire est souvent une séquelle du précédent. C’est exactement le cas en ce qui concerne le deuxième livre de Samuel qui continue sans couture, sans aucune transition le récit du premier. Il s’agit d’une période particulièrement sombre de l’histoire d’Israël. Saül, le premier roi, et trois de ses fils, dont Jonathan l’ami intime de David, sont morts sur le champ de bataille, et l’armée israélite est en pleine déroute.

Cependant, cette fin tragique de Saül prépare le règne d’un roi qui correspond aux désirs de l’Éternel. Mais en attendant, les Philistins, qui tenaient déjà une grande portion du sud d’Israël, occupaient désormais une partie de la Galilée dans le nord du pays. Cette guerre sanglante et perdue était due à la rébellion des Israélites contre l’Éternel. Les événements s’étaient déroulés comme prévu et conformément aux avertissements contenus dans la Loi de Moïse. J’en cite un passage :

Lorsque vous aurez habité un certain temps dans le pays, si vous vous laissez aller à fabriquer des idoles représentant quoi que ce soit, si vous faites ainsi ce que l’Éternel votre Dieu juge mauvais et que vous l’irritez, je prends aujourd’hui à témoins contre vous le ciel et la terre : si vous faites cela, vous ne tarderez pas à disparaître du pays dont vous allez prendre possession après avoir traversé le Jourdain, vous n’y subsisterez pas longtemps, car vous serez entièrement détruits (Deutéronome 4.25-26).

Versets 1-2

Je commence à lire le second livre de Samuel.

Saül était déjà mort quand, après avoir battu les Amalécites, David rentra à Tsiqlag. Il y passa deux jours, et le troisième jour, un homme arriva du camp de Saül, les habits déchirés et la tête couverte de poussière en signe de deuil. Lorsqu’il fut arrivé auprès de David, il se jeta à terre pour se prosterner devant lui (2Samuel 1.1-2).

Saül avait été un mauvais roi, car il s’était montré particulièrement rebelle à l’Éternel, entraînant toute la nation dans sa suite. Les Écritures qualifient toute désobéissance à Dieu de méchanceté et Saül en avait été l’archétype. Le prophète Ésaïe écrira plus tard :

Il n’y a pas de paix pour les méchants, dit Dieu (Ésaïe 48.22 ; 57.21).

Lui et ses hommes avaient retrouvé leur famille et étaient rentrés chez eux. Ils reconstruisaient leur ville quand un homme tout échevelé, couvert de boue et les habits déchirés, arrive en titubant à Tsiqlag. Il affirme revenir de la bataille.

Versets 3-10

Je continue le texte.

David lui demanda : — D’où viens-tu ? — Je me suis sauvé du camp d’Israël, dit-il. — Qu’est-il arrivé ? poursuivit David, raconte-le moi, je t’en prie. — L’armée d’Israël s’est enfuie du champ de bataille, beaucoup d’hommes ont été tués. Même Saül et Jonathan son fils sont morts. David demanda au jeune homme qui lui faisait ce rapport : — Comment sais-tu que Saül et son fils Jonathan sont morts ? Le jeune homme lui dit : — Je me trouvais justement sur le mont Guilboa ; Saül était appuyé sur sa lance, tandis que les chars et les cavaliers allaient l’atteindre. S’étant retourné, il m’a aperçu et m’a appelé. J’ai répondu : “ Oui, je viens ! ” Alors il m’a demandé : “ Qui es-tu ? ” J’ai dit : “ Je suis un Amalécite. ” Alors il m’a ordonné : “ Approche-toi et donne-moi la mort, car je suis pris d’un malaise bien que je sois encore plein de vie. ” Je me suis approché de lui et je lui ai donné un coup mortel parce que je savais qu’il ne survivrait pas à sa défaite. Puis j’ai enlevé la couronne de sa tête et le bracelet qu’il avait au bras. Les voici, je te les apporte, mon seigneur (2Samuel 1.3-10).

C’est une histoire saugrenue. Cet Amalécite ne faisait pas partie d’une armée ou d’une autre. C’était un charognard qui attendait le moment propice. Il se trouvait sur le champ de bataille dans l’intention de piller les blessés et les tués. Il a certainement été témoin de la mort de Saül. Il se peut cependant que le roi n’étant pas complètement mort, il l’ait réellement achevé.

Quoi qu’il en soit, avant que les Philistins ne viennent piller les cadavres, il s’est emparé du casque royal orné d’un filet d’or et du bracelet qu’il remet à David. Mais comme ses paroles ne s’accordent pas avec le récit précédent, il s’attribue un rôle qu’il n’a pas joué. Il pense ainsi s’attirer les faveurs de David. Aujourd’hui, on dirait qu’il s’attendrait à recevoir une médaille militaire et une pension à vie. Il a fait un très mauvais calcul.

Versets 11-16

Je continue.

Alors David saisit ses vêtements et les déchira en signe de deuil, et tous ses hommes firent comme lui. Ils prirent le deuil, se lamentèrent et jeûnèrent jusqu’au soir à cause de Saül, de son fils Jonathan et de toute l’armée de l’Éternel et du peuple d’Israël qui avaient péri par l’épée. David dit encore au jeune homme qui lui avait apporté ces nouvelles : — D’où es-tu ? — Je suis le fils d’un immigré amalécite. Et David lui dit : — Comment as-tu osé tuer de ta main celui à qui l’Éternel avait conféré l’onction ? Alors David appela l’un de ses hommes, et lui dit : — Viens et tue-le ! Le soldat le frappa et il mourut. David lui dit : — Tu es toi-même responsable de ta mort, car tu as toi-même déposé contre toi lorsque tu as dit : “ C’est moi qui ai mis à mort l’oint de l’Éternel ” (2Samuel 1.11-16).

Si Saül avait obéi à l’ordre de l’Éternel et éliminé les Amalécites, ce jeune homme n’aurait pas pu se trouver sur le champ de bataille pour l’achever, si c’est vraiment comme ça que les choses se sont passées. De toute façon, il n’y aurait sans doute pas eu de guerre. Mais avec des si, on mettrait Lutèce en amphore, c’est-à-dire Paris en bouteille comme on dit. David écoute le récit des exploits de cet Amalécite et il est furieux, parce que lui-même n’aurait jamais osé porter la main contre Saül bien qu’il ait été en situation de légitime défense.

Versets 17-18

Je continue.

David composa cette complainte sur Saül et son fils Jonathan. Il ordonna de l’enseigner aux descendants de Juda ; c’est la complainte de l’Arc qui est consignée dans le livre du Juste (2Samuel 1.17-18).

Ce cantique funèbre est appelé la complainte de l’arc en raison de la mention de l’arc de Jonathan qui constitue la clé de voûte de cette élégie. Ce cantique a une structure très travaillée ; par exemple, la douleur des filles d’Israël répond à la liesse des filles des Philistins. Son contenu ne s’attache pas à ce qui s’est véritablement passé, mais révèle plutôt les sentiments douloureux de David envers Saül qu’il respectait grandement et de Jonathan qu’il aimait vraiment.

La complainte de l’arc fait partie d’un recueil de poésies appelé le livre du Juste qui ne nous est pas parvenu. Il est mentionné la première fois par Josué, car il contient la courte phrase qu’il a lui-même chantée à l’occasion de sa victoire sur les Amoréens.

Versets 19-20

Je continue cette élégie.

Ton élite, Israël, a été transpercée là-bas sur tes collines. Hélas, ils sont tombés tous les vaillants guerriers ! N’allez pas publier cette nouvelle à Gath, et ne l’annoncez pas dans les rues d’Askalon : les filles philistines se mettraient à chanter, les filles des incirconcis en sauteraient de joie (2Samuel 1.19-20).

Gath et Askalon étaient deux métropoles des Philistins, l’une la plus proche d’Israël et l’autre la plus éloignée. Elles symbolisent donc tout leur territoire. David fait allusion aux chants de victoire des femmes accueillant les vainqueurs et qui ont droit au repos du guerrier.

Verset 21

Je continue.

Ô monts de Guilboa, qu’il n’y ait ni rosée ni pluie tombant sur vous, qu’il n’y ait sur vos pentes plus de champs plantureux d’où viennent des offrandes, là furent avilis les boucliers des braves et celui de Saül que l’on n’enduira plus jamais avec de l’huile (2Samuel 1.21).

Selon un procédé poétique classique, David interpelle le lieu qui a vu périr Saül et Jonathan et prononce sur lui une malédiction le vouant à la stérilité. À cette époque, les boucliers étaient faits de cuir et enduits d’huile ce qui permettait de les conserver, mais ce qui faisait aussi glisser les flèches ennemies.

Versets 22-25

Je continue.

Ah ! l’arc de Jonathan ne reculait jamais sans avoir fait couler le sang de ses victimes, sans avoir transpercé la graisse des guerriers, et l’épée de Saül ne revenait jamais sans avoir accompli sa tâche avec succès. Saül et Jonathan, aimés et estimés pendant toute leur vie, n’ont pas été séparés dans leur mort. Oui, vous étiez tous deux plus légers que les aigles et plus forts que les lions. Ô filles d’Israël, pleurez, pleurez Saül qui vous a revêtues de pourpre et de parures et comblées de délices, qui ornait vos habits d’une parure d’or. Hélas, ils sont tombés ces braves au milieu du combat ! Oui ! Hélas, Jonathan ! Il a été frappé à mort sur les collines ! (2Samuel 1.22-25).

Certains passages de ce chant épique font penser à l’hymne de la Marseillaise.

Versets 26-27

Je finis cette complainte et le chapitre 1er.

Ah ! Jonathan, mon frère, je suis dans la détresse à cause de ta mort, toi, mon meilleur ami, qui m’as été si cher ! Ton affection pour moi m’a été plus précieuse que l’amour d’une femme ! Hélas, ils sont tombés tous ces vaillants guerriers ! Hélas, ils ont péri ces hommes de combat ! (2Samuel 1.26-27).

Ce poème est un tribut extraordinaire rendu à Saül et à Jonathan en particulier. Le chagrin de David suite à leur mort est intense et touchant. Par ailleurs, il est surprenant d’entendre David dire que l’affection de Jonathan pour lui était plus précieuse que l’amour d’une femme, parce qu’il était marié à sa sœur. Ce passage a été mal interprété par certaines mauvaises langues.

David exprime sa désillusion envers les femmes parce qu’il n’a pas très bien réussi en ménage. Plus tard, sa première femme et fille de Saül le trahira tandis que Jonathan, son frère, était resté dévoué, loyal et droit à l’égard de David jusqu’à sa mort. En fait, la grande majorité des hommes qui étaient proches de David lui sont demeurés fidèles quelles que soient les circonstances, mais il n’en a pas été ainsi de ses épouses à l’exception d’Abigaïl, qui était décidément une femme hors du commun.

Chapitre 2

Verset 1

Nous voici arrivés au chapitre 2 du second livre de Samuel où les événements vont être tumultueux. Je commence à lire.

Après ces événements, David consulta l’Éternel et lui demanda s’il devait aller s’installer dans l’une des villes de Juda. L’Éternel lui répondit : — Oui. — Dans laquelle dois-je aller ? — À Hébron (2Samuel 2.1).

Après la période de deuil qui a suivi la mort de Saül et de Jonathan, David consulte l’Éternel à l’aide de l’ourim et du toummim. Mais comme lui-même n’avait pas le droit d’utiliser ces pierres sacrées, il utilise les services du prêtre Abiatar, seul habilité à interroger ces objets de culte. Bien que cela fait maintenant 15 ans que David a été sacré roi par Samuel sur l’ordre de l’Éternel, il ne veut rien faire précipitamment. Saül a pris plusieurs décisions hâtives qui l’ont conduit à sa perte.

Alors, David ne veut pas s’emparer de la royauté qui lui revient pourtant de droit divin ; il veut faire les choses en bon ordre en suivant la volonté de Dieu. Hébron était au centre du territoire de Juda et exerçait une grande influence sur les autres cités de la tribu. C’était un endroit approprié pour une capitale.

Versets 2-4

Je continue.

David s’y rendit donc avec ses deux femmes Ahinoam de Jizréel et Abigaïl, veuve de Nabal, de Karmel. Il emmena aussi ses compagnons et leurs familles, et ils s’établirent dans les localités aux alentours d’Hébron. Les dirigeants de la tribu de Juda vinrent à Hébron pour y établir David roi de leur tribu en lui conférant l’onction d’huile (2Samuel 2.2-4).

David avait été oint en privé par Samuel, tandis que maintenant a lieu la cérémonie publique d’intronisation. La tribu de Juda inclut celle de Siméon. En effet, cette dernière a perdu son identité propre suite à un jugement prononcé par Jacob, le fondateur de la nation d’Israël, sur ses deux fils Lévi et Siméon. Ces deux frères s’étaient montrés particulièrement cruels. Ils avaient orchestré le massacre de toute une ville état pour venger leur sœur qui avait été violée par le fils du roi.

En conséquence, les descendants de Siméon sont éparpillés à l’intérieur de la tribu de Juda. Cela fait que David va maintenant régner sur ces deux tribus du sud, tandis que les 10 du nord échappent à son contrôle. Quant aux Lévites, ils sont répartis un peu partout sur tout le territoire des 12 tribus.

Versets 5-6

Je continue.

On vint informer David que les hommes de Yabéch en Galaad avaient enterré Saül. David leur envoya des messagers pour leur dire : — Que l’Éternel vous bénisse pour avoir accompli cet acte de bonté envers votre seigneur Saül en l’ensevelissant dans un tombeau. À présent, que l’Éternel vous témoigne à son tour sa grande bonté. Et moi-même, je veux aussi agir envers vous avec la même bonté que la vôtre (2Samuel 2.5-6).

David agit avec beaucoup de sagesse. Il remercie les gens de la ville de Yabéch pour leur action honorable envers leur défunt roi. Il se révèle un fin diplomate, mais en réalité, et contrairement aux politiciens moyens, il était tout à fait sincère. À plusieurs reprises, il aurait pu, s’il avait voulu, se débarrasser de Saül, mais n’avait jamais osé porter la main sur lui par respect pour l’onction qu’il avait reçue de la part de l’Éternel.

Si plus tard David va se rendre coupable de péchés grossiers qu’il va d’ailleurs payer fort cher, on peut dire à son actif que jusqu’à présent il s’est comporté d’une manière très respectable. Il faut bien sûr le juger en portant des lunettes dont les verres correspondent au contexte de son temps, une époque où la polygamie et la cruauté faisaient partie des mœurs normales pour ainsi dire quotidiennes.

Verset 7

Je continue.

Alors maintenant, soyez forts et montrez-vous vaillants ! Votre seigneur Saül est mort ; mais sachez que les gens de Juda m’ont établi roi sur eux par l’onction (2Samuel 2.7).

Toujours très diplomate, David sollicite l’appui et le dévouement des habitants de Yabéch envers lui comme leur nouveau roi, à la suite des habitants de Juda.

Versets 8-11

Je continue.

Cependant Abner, général en chef de l’armée de Saül, avait emmené Ich-Bocheth, un des fils de Saül à Mahanaïm et l’avait fait proclamer roi sur Galaad, sur les membres de la tribu d’Aser, sur Jizréel, sur Éphraïm, sur Benjamin et sur tout Israël. Ich-Bocheth, fils de Saül, avait quarante ans quand il devint roi sur Israël et il régna deux ans. Mais la tribu de Juda se rallia à David qui régna sept ans et six mois à Hébron sur cette tribu (2Samuel 2.8-11).

Maintenant que Saül et ses trois fils aînés sont morts, c’est Abner qui détient le pouvoir derrière le trône. Cousin et général en chef de Saül, il sera le principal défenseur de la dynastie du roi défunt pour des raisons familiales et par intérêt personnel. Ich-Bocheth s’appelait en fait EchBaal ce qui veut dire feu de Baal. Mais comme Baal, qui veut dire maître, était aussi le nom de l’idole cananéenne principale, ce fils de Saül est rebaptisé Ich-Bocheth dans le texte. En passant, je me demande quand même pourquoi son père lui avait donné ce nom idolâtre. En tout cas, EchBaal est remplacé par Ich-Bocheth qui signifie homme de honte, ce qui n’est guère flatteur. Il faut aussi savoir que c’est l’auteur du second livre de Samuel qui a procédé à cette substitution de noms.

À l’époque, les appellations changeaient facilement, et la même personne pouvait en avoir plusieurs. Donc maintenant que Saül est mort, il y a deux rois qui lui succèdent ; Israël est décidément bien mal en point. Non seulement les Philistins ont conquis une importante partie du pays, mais en plus la nation est divisée. Cette première fracture est de mauvais augure et préfigure le schisme qui aura lieu après le règne de Salomon, le successeur de David.

Verset 12

Je continue le texte.

Abner, fils de Ner, et les hommes d’Ich-Bocheth, fils de Saül, quittèrent Mahanaïm pour marcher sur Gabaon. Joab, fils de Tserouya, et les hommes de David se mirent aussi en marche. Les deux troupes se rejoignirent près de l’étang de Gabaon, et elles prirent position l’une en face de l’autre, de part et d’autre de cet étang (2Samuel 2.12).

Abner veut empêcher David d’étendre son influence au nord de la tribu de Juda. Alors, la lutte pour le pouvoir se transforme en guerre civile. Joab est le neveu du roi. Efficace, mais violent, il deviendra l’un des personnages-clés du règne de son oncle avant de se révolter contre lui. Lorsqu’il est question de pouvoir ou d’argent, les gens révèlent très vite s’ils sont intègres ou tordus. Malheureusement, il semble que presque tout le monde ait un prix au vu de nos tribunaux surchargés d’affaires d’héritage où les membres d’une même famille se bouffent le nez.

En France, les affaires, qui concernent des gens hauts placés, que ce soit dans la finance, la politique ou le sport, défrayent la chronique et provoquent un sourire en coin parce qu’ils se sont fait prendre la main dans le sac. Mais en réalité, ce n’est pas drôle, car ça nous coûte cher à tous. Si seulement on pouvait être dirigé par des gens honnêtes ; ils seraient une bénédiction pour le pays. Ça me fait penser à un proverbe de l’Ancien Testament qui dit ceci :

L’homme loyal sera comblé de bénédictions, mais celui qui veut s’enrichir rapidement ne restera pas impuni (Proverbes 28.20).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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