1 Samuel 29.1 – 31.13
Chapitre 29
Introduction
Tôt ou tard, chacun de nous va devoir affronter une circonstance pénible ou difficile à gérer. C’est la vie. Et je suppose aussi que nous avons tous quelque part dans notre mémoire le souvenir douloureux d’avoir fait le mauvais choix, une fausse manœuvre, et de se retrouver alors dans une situation épouvantable. C’est ce qui est arrivé à David qui devint pourtant le grand roi qu’on connaît. En effet, comme il ne croit plus que l’Éternel continuera à le préserver du roi Saül qui cherche constamment à le tuer, il décide de prendre les choses en main afin d’assurer sa propre sécurité. Il lui vient alors la très mauvaise idée d’aller se réfugier chez les Philistins. Or, ceux-ci sont périodiquement en guerre avec Israël et voilà que le roi Akish, suzerain de David, lui demande d’aller combattre aux côtés des ennemis ancestraux d’Israël contre son propre peuple dont il a été sacré roi par Samuel sur l’ordre de l’Éternel. Quelle impasse ! Une situation très cornélienne. Mais si David est dans de si vilains draps, c’est bien de sa faute. Sa première erreur est sur le point d’en entraîner une deuxième encore plus grave. À mon avis, il doit se sentir très très mal dans ses sandales. Je continue à lire dans le chapitre 29 du premier livre de Samuel.
Versets 1-2
Les Philistins concentrèrent toutes leurs troupes à Apheq, tandis qu’Israël était campé près de la source de Jizréel. Les cinq princes des Philistins défilèrent en tête de leurs unités, des “ centaines ” et des “ milliers ”, et David et ses hommes formaient l’arrière-garde autour d’Akish (1Samuel 29.1-2).
Ce chapitre revient en arrière sur le récit précédent et raconte une circonstance qu’il est nécessaire de connaître pour expliquer ce qui suit, c’est à dire l’absence de David qui devait pourtant participer à ce conflit. La veille de la bataille, les Philistins ont rendez-vous à l’endroit même où ils ont déjà vaincu les Israélites 90 ans plus tôt. C’est aussi à cette occasion qu’ils avaient capturé l’arche de l’alliance de l’Éternel et l’avaient emmenée chez eux.
Versets 3-5
Je continue.
Les princes des Philistins demandèrent : — Que font ici ces Hébreux ? Akich leur répondit : — Ne reconnaissez-vous pas David qui avait été au service de Saül, roi d’Israël, mais qui, depuis un an ou deux, est chez moi ? Depuis qu’il s’est rallié à nous, je n’ai jamais rien eu à lui reprocher. Mais les princes des Philistins se fâchèrent contre Akich et lui dirent : — Renvoie cet homme dans la ville que tu lui as assignée. Il ne faut pas qu’il participe avec nous au combat, sinon il pourrait se retourner contre nous avec ses hommes en pleine bataille. N’est-ce pas au prix de la tête de nos gens qu’il pourrait regagner la faveur de son souverain ? N’oublions pas que c’est pour David que les femmes chantaient en dansant : “ Saül a frappé ses milliers, et David ses dizaines de milliers ” (1Samuel 29.3-5).
Cet épisode a lieu alors que les Philistins sont en route pour se battre. David est parmi eux et vraiment coincé jusqu’à ce que les princes des quatre autres villes le remarquent et font un esclandre, refusant de le voir dans leurs rangs. Ils savent qu’il est un combattant aguerri et donc particulièrement dangereux, alors ils craignent qu’à la dernière minute il retourne sa veste et change de camp, et ils ne veulent pas courir ce risque.
Versets 6-11
Je finis le chapitre 29.
Finalement, Akich appela David et lui dit : — Aussi vrai que l’Éternel est vivant, tu es un homme juste et j’aurais aimé que tu prennes part avec moi à cette expédition militaire, mais tu n’es pas bien vu des autres princes philistins. Maintenant donc, repars en paix chez toi, pour ne pas les indisposer. David lui dit : — Mais qu’ai-je donc fait pour que je ne puisse pas aller combattre les ennemis de mon seigneur le roi ? Qu’as-tu trouvé à reprocher à ton serviteur depuis le jour où je me suis mis à ton service jusqu’à maintenant ? Akish répondit à David : – Je le sais bien, car je t’ai apprécié comme un ange de Dieu ; seulement, les princes des Philistins m’ont dit : « Il ne participera pas à la bataille avec nous » ! Maintenant, lève-toi de bon matin, toi et les serviteurs de ton maître, qui sont venus avec toi. Levez-vous de bon matin dès qu’il fera clair et partez. Le lendemain, David et ses hommes se levèrent de bonne heure pour se mettre en route et regagner la Philistie, tandis que les Philistins montèrent vers Jizréel (1Samuel 29.6-11).
Akich jure au nom de l’Éternel pour convaincre David qu’il est sincère et renvoie tous les Hébreux dans leurs foyers. David a dû se rendre compte que c’est Dieu qui le tire des sales draps dans lesquels il s’est mis, une position qui le condamne, soit à combattre son propre roi et son propre peuple, soit à commettre une trahison envers le roi qui a totalement confiance en lui. Il se garde bien, cependant, de montrer une quelconque joie et prend ce renvoi pour un affront; il proteste selon les modalités de l’époque tout en remerciant en lui-même les princes philistins qui lui ont enlevé une belle épine du pied en le jetant comme un malpropre. David vient de sortir d’un terrible étau.
Chapitre 30
Versets 1-5
Nous arrivons au chapitre 30 qui interrompt l’histoire principale pour relater un incident séparé et montrer qu’il était urgent pour David de retourner chez lui. Je commence à le lire.
Lorsque David arriva le surlendemain avec ses hommes à Tsiqlag, il la trouva ravagée et incendiée ; les Amalécites avaient fait une incursion dans le Néguev et contre Tsiqlag. Ils s’étaient emparés des femmes et de ceux qui se trouvaient dans la ville, quelle que soit leur condition sociale, sans toutefois tuer personne. Ils les avaient emmenés et avaient continué leur chemin. Quand David et ses compagnons arrivèrent à la ville, ils découvrirent donc qu’elle avait été incendiée et que leurs femmes, leurs fils et leurs filles avaient été emmenés captifs. David et ses compagnons se mirent à crier et à pleurer jusqu’à en être épuisés. Les deux femmes de David, Ahinoam de Jizréel et Abigaïl, veuve de Nabal de Karmel, étaient parmi les prisonnières (1Samuel 30.1-5).
Les Amalécites avaient été vaincus par Saül mais non exterminés car une partie de la tribu avait réussi à s’enfuir dans le désert. Ils profitent donc de la campagne des Philistins dans le nord du pays pour ravager le sud de la Palestine dont la tribu de Juda et la ville de Tsiqlag. Toutes les personnes capturées sont en vie parce qu’elles seront vendues comme esclaves, probablement en Égypte. David et ses hommes ont tout perdu : leur famille, leurs troupeaux et leurs provisions; tout et tous ont été emmenés et tout le reste est parti en fumée.
Versets 6-8
Je continue.
David était dans une situation très angoissante parce que ses compagnons étaient pleins d’amertume en pensant chacun à ses fils et à ses filles, et ils parlaient de le tuer à coups de pierre. Mais David puisa de nouvelles forces en se confiant en l’Éternel son Dieu. Il demanda au prêtre Abiatar, fils d’Ahimélek, d’apporter l’éphod servant à consulter l’Éternel. Abiatar le lui présenta. David interrogea l’Éternel en lui demandant : — Dois-je poursuivre cette bande ? Parviendrai-je à les rattraper ? Et l’Éternel lui répondit : — Poursuis-les, car tu vas les rattraper et tout récupérer (1Samuel 30.6-8).
Comme David est le chef, c’est lui qui endosse la responsabilité de ce malheur. Dans leur détresse, ses hommes ont besoin d’un bouc émissaire. Et puis il faut aussi dire que David a commis toute une série de fautes. La première est d’être allé chez les Philistins. Heureusement que dans cette situation catastrophique, il manifeste à nouveau sa foi en l’Éternel. David n’est pas un surhomme ; en fait, il a commis des actions horribles au cours de sa vie. Cependant, quand tout s’écroule autour de lui, il sait se tourner vers l’Éternel qu’il implore à chaudes larmes, de tout son cœur et du fond de son âme. Quel exemple pour nous ! C’est quand il se trouvait dans le creux de la vague que David a composé ses plus beaux psaumes. Il les mettait en musique et les chantait comme une prière de supplications ou de louanges proclamant par exemple : « L’Éternel est bon : que les rachetés de l’Éternel le disent ! ».
David demande au prêtre d’apporter l’éphod, le vêtement sacerdotal que porte le grand-prêtre quand il célébré le culte. Il comporte une poche dans laquelle se trouvent les deux objets sacrés : l’ourim et le toummim qui servent à consulter l’Éternel. L’éphod est un habit important à plus d’un titre car sur les épaules se trouvent deux pierres précieuses sur lesquelles sont gravés les noms des 12 tribus d’Israël, 6 de chaque côté. Quand le grand-prêtre entre dans le sanctuaire et se rend à l’autel d’or pour y offrir le parfum, symbole de la prière, il représente les 12 tribus qu’il porte sur ses épaules, pour ainsi dire, devant l’Éternel. Le grand-prêtre joue ainsi le rôle du berger qui porte sa brebis sur ses épaules. On retrouve d’ailleurs cette image dans l’Évangile où Jésus se présente comme le bon berger. Je cite quelques-unes de ses paroles :
Qu’en pensez-vous ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt dix-neuf autres dans la montagne, pour aller à la recherche de celle qui s’est égarée ? Et s’il réussit à la retrouver, vraiment, je vous l’assure : cette brebis lui causera plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne s’étaient pas égarées. Les brebis entendent la voix du berger ; il appelle par leur nom celles qui lui appartiennent et les mène dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes celles qui lui appartiennent, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent (Matthieu 18.12 ; Jean 10.3, 4, 11, 14).
Ces passages me font l’effet d’un baume au cœur. Ces paroles de réconfort sont le meilleur médicament qui soit pour celui qui a l’âme en peine.
Pour en revenir à la razzia orchestrée par les Amalécites, Dieu aurait pu arranger les choses pour que cette attaque n’ait pas lieu, mais il a choisi une autre course d’actions, exerçant ainsi son jugement contre les Israélites. En effet, l’Éternel avait ordonné à Saül d’éliminer ces peuplades, mais le roi Saül et ses hommes de troupe n’avaient pas voulu les poursuivre ; ce malheur qui a frappé David est donc la conséquence directe de leur désobéissance. Certes, ce n’est pas juste et la vie non plus, mais parce que nous sommes tous solidaires les uns des autres, nul ne peut agir en bien ou en mal sans exercer une influence sur son entourage. C’est comme quand on jette une pierre dans une marre : elle produit une vague circulaire qui gagne toute la surface de l’eau et ballote sur son passage tous les insectes qui flottent. Plus ceux-ci sont près du point d’impact, plus grand est l’effet vibratoire qu’ils subissent. La ville de Tsiqlag était mal placée, car trop proche des Amalécites, voilà tout ! Mais David ne se laisse pas démonter et il consulte l’Éternel qui l’assure de la victoire.
Versets 9-20
Je continue en compressant.
David se mit en route avec ses six cents hommes, ils parvinrent au torrent de Besor et certains s’arrêtèrent là. David continua la poursuite avec quatre cents hommes ; les deux cents autres, trop fatigués pour traverser le torrent de Besor, restèrent sur place. Les hommes rencontrèrent dans la campagne un Egyptien, ils l’amenèrent à David, lui donnèrent du pain, qu’il mangea, et de l’eau. Puis ils lui donnèrent quelques figues sèches et deux gâteaux de raisins secs. Quand il les eut mangés, il retrouva ses esprits, car il n’avait ni mangé ni bu pendant trois jours et trois nuits. David l’interrogea : – Qui est ton maître ? D’où viens-tu ? – Je suis un jeune Egyptien, répondit-il, esclave d’un Amalécite ; mon maître m’a abandonné parce que je suis tombé malade il y a trois jours. Nous venions de faire une razzia dans le sud du pays des Kérétiens, dans le territoire de Juda et dans le désert de Caleb ; nous avons aussi incendié Tsiqlag. David lui demanda : – Veux-tu me guider jusqu’à cette bande ? – Jure-moi par Dieu que tu ne me tueras pas et que tu ne me livreras pas à mon maître, lui répondit l’Egyptien, et je te conduirai jusqu’à eux. Il guida donc David jusqu’aux Amalécites qu’ils trouvèrent éparpillés sur toute la contrée en train de manger, de boire et de danser à cause de l’énorme butin qu’ils avaient rapporté du pays des Philistins et de celui de Juda. David les attaqua à l’aube et les battit jusqu’au lendemain soir. Aucun d’eux ne lui échappa, excepté quatre cents jeunes gens qui réussirent à fuir sur des chameaux. David récupéra tout ce que les Amalécites avaient pris. Il délivra ainsi ses deux femmes. Personne ne manqua à l’appel, ni petit ni grand, ni fils ni fille ; ils trouvèrent également tout le butin qui leur avait été enlevé. David ramena tout. Il s’empara aussi de tout le gros et le menu bétail. Ceux qui marchaient en tête de ce troupeau disaient : – Voilà le butin de David (1Samuel 30.9-20)!
Voilà donc une magnifique victoire qui figurera sur le blason du futur roi d’Israël. On découvre aussi que Tsiqlag n’est pas la seule ville qui ait été pillée. Dans la foulée, David engrange des richesses considérables.
Versets 21-31
Je finis le chapitre 30 en compressant le texte.
David revint vers les deux cents hommes qui avaient été trop fatigués pour le suivre et qui étaient restés au torrent de Besor. David dit : — Mes amis, l’Éternel nous a gardés et il nous a donné la victoire sur la bande des pillards qui nous avaient attaqués. La part de celui qui a gardé le camp sera la même que celle du soldat qui a participé au combat. Ils partageront équitablement. De fait, à partir de ce jour, cette manière d’agir fut érigée comme loi et règle en Israël. David rentra à Tsiqlag et il envoya des parts du butin aux responsables de Juda qui étaient ses amis. Il y joignit le message suivant : — Voici un présent pour vous provenant du butin pris aux ennemis de l’Éternel. Il fit cet envoi aux responsables de tous les endroits où David et ses hommes avaient passé (1Samuel 30.21-31).
David est un homme juste et sage; il ne profite pas des situations sur le dos des faibles. Il établit ici un principe qui est resté dans les coutumes guerrières d’Israël : les combattants et ceux qui restent en arrière partagent équitablement le butin. De cette manière, on évite les ressentiments graves et on ignore la grogne de ceux qui en veulent toujours plus. David sait aussi faire des dons appropriés qui renforcent ses liens d’amitié avec les responsables de Juda, ce qui s’avérera fort utile plus tard. Décidément, tout ce que fait David lui réussit, mais ce n’est guère étonnant puisque l’Éternel est avec lui.
Chapitre 31
Versets 1-3
Nous voici arrivés au dernier chapitre du premier livre de Samuel qui raconte une guerre désastreuse pour les Israélites qui sont mis en déroute par les Philistins. Mais grâce à Dieu, David est le grand absent de ce conflit. Je commence à lire.
Les Philistins attaquaient Israël. Les soldats israélites s’enfuirent devant eux et beaucoup d’entre eux furent tués sur le mont Guilboa. Les Philistins s’acharnèrent sur Saül et sur ses fils et ils tuèrent Jonathan, Abinadab et Malkichoua, fils de Saül. Dès lors, tout le combat se concentra sur Saül. Les archers le découvrirent et il en fut très terrifié (1Samuel 31.1-3).
L’auteur reprend le récit du conflit entre Israël et les Philistins. Comme prévue et annoncée par Samuel, la bataille se passe très mal pour les Israélites. Vaincus, ils tentent de se réfugier dans les collines, mais beaucoup, comme Saül et Jonathan, sont rejoints par les philistins. Il est tragique que Jonathan aussi soit tué car il était bien sympathique et l’ami de David. Il est mort à cause de son père qui par sa rébellion contre l’Éternel a attiré le châtiment sur toute sa famille; Samuel avait prédit au roi Saül que sa dynastie s’arrêterait avec lui.
Versets 4-6
Je continue.
Alors, il ordonna à celui qui portait ses armes : — Dégaine ton épée et tue-moi, pour que ces incirconcis ne viennent pas me transpercer et me faire subir leurs outrages. Mais celui-ci refusa, car il tremblait de peur. Alors Saül prit lui-même l’épée et se jeta dessus. Quand l’écuyer vit que Saül était mort, il se jeta lui aussi sur son arme et mourut aux côtés de son maître. Ainsi périrent ensemble, le même jour, Saül, ses trois fils, l’homme qui portait ses armes, et tous ses hommes (1Samuel 31.4-6).
À cette époque, c’était l’usage de tourner en dérision et de torturer les prisonniers de marque ; c’est ce qui était arrivé à Samson à qui les Philistins avaient crevé les yeux après l’avoir paradé dans les rues. Voilà pourquoi Saül, qui est peut-être blessé, se suicide façon Samouraï.
Versets 8-10
Je continue plus loin en compressant.
Le lendemain, les Philistins vinrent sur le champ de bataille pour détrousser les cadavres. Ils découvrirent Saül et ses trois fils qui étaient tombés. Ils coupèrent la tête du roi et le dépouillèrent de ses armes. Ils firent annoncer la nouvelle de leur triomphe à travers tout le pays des Philistins. Ils disposèrent les armes de Saül dans le temple de leurs déesses, les Astartés, et suspendirent son cadavre sur le rempart de Beth-Chân (1Samuel 31.8-10).
Astarté est la déesse sémitique de la guerre et de la fertilité connue en Mésopotamie sous le nom d’Ishtar, mais les Grecs l’appelaient Astarté. Le rempart de Beth-Chân se trouve sur le côté ouest de la vallée du Jourdain à 75 km au nord de Jérusalem, ce qui montre l’étendue considérable des conquêtes des Philistins. Ils dédicacent les armes de Saül à leurs déesses en signe de reconnaissance pour la victoire qu’elles sont censées avoir accordée. Le récit du livre des Chroniques précise que les Philistins ont suspendu la tête de Saül dans le temple de leur dieu Dagôn.
Versets 11-13
Je finis le chapitre 31 et le premier livre de Samuel.
Lorsque les habitants de Yabéch en Galaad apprirent ce que les Philistins avaient fait à Saül, les hommes les plus vaillants se mirent en route et marchèrent toute la nuit, ils enlevèrent le cadavre de Saül et celui de ses fils du rempart de Beth-Chân et ils revinrent à Yabéch. Là, ils les brûlèrent. Ensuite, ils rassemblèrent les ossements et les enterrèrent sous le tamaris de Yabéch, puis ils jeûnèrent pendant sept jours (1Samuel 31.11-13).
Saül faisait partie de la tribu de Benjamin qui fut détruite dans une guerre civile à l’exception de 600 hommes. C’est à Yabéch que 400 d’entre eux avaient trouvé une femme. Les deux tiers de cette tribu devaient donc son existence à cette ville. Ce n’est pas tout. Quand les Ammonites ont fait le siège de Yabéch, tout au début du règne de Saül, ce dernier leur a immédiatement porté secours et a infligé une grande défaite à leurs ennemis. Voilà pourquoi les habitants de Yabéch sont très liés à Saül et expriment leur reconnaissance de plusieurs manières. Premièrement, en accomplissant ce long parcours dangereux afin d’extirper les dépouilles du roi et de ses fils des mains des Philistins. Ensuite, ils témoignent leur respect pour les morts en brûlant partiellement leurs corps. En agissant ainsi, ils font disparaître toute trace de mutilation, avant de les enterrer selon la coutume israélite. Enfin, les habitants de Yabèch jeûnent pour honorer le roi et ses fils tombés au combat. Ainsi se termine le règne du premier roi d’Israël. Un passage d’un autre livre des Textes Sacrés résume les raisons pour lesquelles Dieu a puni ainsi le premier roi d’Israël. Je le lis :
Saül mourut à cause de la désobéissance dont il s’était rendu coupable envers l’Éternel. Il n’avait pas respecté la parole de l’Éternel et, de plus, il avait interrogé et consulté quelqu’un qui évoque les morts (1Chroniques 10.13).
Certes, je suis tout à fait libre de faire comme bon me semble ; cependant, j’aurai un jour des comptes à rendre à mon Créateur et je devrai alors assumer les conséquences de mes choix de vie.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.