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25 févr. 2026

1 Pierre 5.1-14

Chapitre 5

Verset 1

En tant qu’homme, François de Sales (1567-1622) est tout à fait remarquable. Il a dit :

Une grande misère parmi les hommes, c’est qu’ils savent si bien ce qui leur est dû et qu’ils sentent si peu ce qu’ils doivent aux autres.

L’apôtre Pierre acquiesce sans hésitation à cette observation sur la nature humaine, car sa dévotion pour les autres est sans limite. Je commence de lire le chapitre cinq de sa première épître.

Je ferai, à présent, quelques recommandations à ceux parmi vous qui sont responsables de l’Église. Je leur parle en tant que responsable comme eux et témoin des souffrances du Christ, moi qui ai aussi part à la gloire qui va être révélée (1Pierre 5.1).

Le mot pour « recommandations » (parakalô) signifie « appeler à côté de, encourager ». Ce mot est souvent associé au ministère du Saint-Esprit (comparez Jean 14.16, 17, 26 ; 15.26 ; 16.7).

Le mot pour « responsable » (presbuteros ; Actes 11.30 ; 20.17 ; 1Timothée 3.1 ; 5.17) a donné presbytère en français et signifie « surveillant » qui est une fonction dans l’Église. Pierre comprend leurs difficultés étant lui-même « responsable comme eux », une expression qui est un seul mot en grec (sympresbuteros) et qui veut dire « collègue-surveillant ». L’autorité de Pierre provient de son expérience personnelle mais aussi de ce qu’il est apôtre (1Pierre 1.1) et « témoin » (martus ; Actes 3.15 ; 10.39) des souffrances du Christ. Pourtant, il ne cherche pas à s’élever au-dessus des autres responsables d’Église. Alors qu’il aurait pu profiter du respect qu’on lui porte pour faire briller son image de marque, il choisit de se mettre au même niveau que les autres anciens et de compatir à la lourdeur de leur charge.

Pierre se désigne également comme quelqu’un qui « a aussi part » (koinônos ; comparez 1Pierre 4.13), qui va participer « à la gloire qui va être révélée ». En compagnie de Jacques et Jean, Pierre a assisté à la transfiguration de Jésus mais cette gloire qu’il a vue sur la montagne n’est rien comparé à celle qui sera manifestée quand le Seigneur reviendra en force avec tous ses anges pour établir son royaume de mille ans sur terre.

Les persécutions que les croyants subissent déjà dès la première moitié du premier siècle, amènent Pierre à exhorter les responsables d’Eglise à prendre au sérieux leur rôle de berger envers leurs brebis désemparées.

Versets 2-3

Je continue le texte.

Comme des bergers, prenez soin du troupeau de Dieu qui vous a été confié. Veillez sur lui, non par devoir, mais de plein gré, comme Dieu le désire. Faites-le, non pour un gain sordide, mais par dévouement. (Autre) non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau (1Pierre 5.2-3).

Dans l’évangile selon Jean (21.215-17) on apprend que c’est Jésus ressuscité qui a donné à Pierre l’ordre de « prendre soin du troupeau de Dieu » ; par cette lettre, l’apôtre remplit ce rôle de pasteur des pasteurs.

Il faut savoir que l’Église primitive adopta la même structure que les synagogues. Chaque assemblée nomme un collège d’hommes pieux et compétents qui doivent surtout être éloquents par leur mode de vie exemplaire (comparez 5.3 ; 1Timothée 4.12 ; Hébreux 13.7) ; l’apôtre Paul encourage même ses brebis à l’imiter (1Corinthiens 4.16 ; 11.1 ; 1Thessaloniciens 1.6 ; Hébreux 13.7). Le responsable d’Église n’est pas un politicien qui essaie de plaire en disant à ses ouailles ce qu’elles veulent entendre (2Timothée 4.3, 4) ; son rôle est de veiller sur le troupeau, de le diriger, de le surveiller, et de le nourrir par un enseignement fidèle à la vérité des Écritures afin d’édifier les croyants et de les protéger contre l’erreur et le péché.

L’ancien doit éviter trois écueils. Le premier est d’accepter cette charge parce qu’il se sent forcé, obligé, alors que ça doit être un élan du cœur et un appel de Dieu.

En second lieu, il doit être motivé non par un intérêt douteux mais par un esprit de service. L’expression « gain sordide » désigne l’enrichissement honteux des faux prophètes qui manipulent les brebis pour leur extorquer de l’argent. Ce sont des faux bergers, des charlatans et des hérétiques qui se font passer pour des serviteurs de Dieu afin de s’enrichir aux dépens de leurs victimes (comparez 2Pierre 2.3 ; Ésaïe 56.11 ; Jérémie 6.13 ; 8.10). Il ne faut pas que l’ancien confonde ses brebis avec des vaches à lait, au contraire il doit toujours se montrer désintéressé (comparez Actes 23.33-35). Dans sa seconde épître aux Corinthiens (12.15), l’apôtre Paul dit qu’il « est prêt à se dépenser sans compter », mais cela ne veut pas dire que les pasteurs doivent faire vœu de pauvreté et vivre dans la misère (1Corinthiens 9.7-14 ; 1Timothée 5.17-18) car il ne faut pas les confondre avec un ordre de moines mendiants. D’ailleurs, concernant ces derniers, même s’il ne possèdent rien en propre, il ne leur manque rien non plus et en plus, ils habitent souvent dans un cadre paradisiaque.

En troisième lieu, le berger ne doit pas chercher à « dominer » les brebis à l’exemple de Diotrèphe que mentionne l’apôtre Jean dans sa troisième épître (3Jean 9-10 ; comparez Ézéchiel 34.4-5 ; Matthieu 20.25-28). Plutôt que de faire « l’important » et de tirer un avantage de sa fonction, le responsable d’église doit être un exemple. Toute forme de gestion autocratique et tyrannique qui utilise la démagogie et l’intimidation est une perversion de la fonction pastorale, parce que l’ancien doit toujours bien garder à l’esprit que le troupeau qui est sous sa garde lui a été confié ; il ne lui appartient pas mais appartient au Seigneur. L’ancien doit donc être un modèle de tendresse et diriger par son exemple et donc par une vie vertueuse.

Verset 4

Je continue de lire dans le chapitre 5 de la première épître de Pierre.

Alors, quand le Chef des bergers paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire qui ne perdra jamais sa beauté (1Pierre 5.4).

À cette époque, le vainqueur d’une épreuve sportive ne reçoit pas un trophée ou une médaille comme aujourd’hui, mais « une couronne » de lauriers qui sèche rapidement (1Corinthiens 9.24-25) évidemment.

Pierre désigne Jésus comme « le Chef des bergers », mais dans le livre d’Ézéchiel (34.11-16) Jésus est appelé « le vrai berger » (Ézéchiel 34.11-16), et dans l’évangile selon Jean (10.11,14) « le bon berger », et dans l’épître aux Hébreux (13.20) « le grand berger ». Quand le Seigneur reviendra, ses aides-bergers qui ont été fidèles, partageront sa gloire et recevront une « couronne incorruptible » qui resplendira pendant toute l’éternité. Les croyants qui œuvrent pour le Seigneur ne travaillent pas pour rien car ils recevront des récompenses.

Dans sa première épître aux Thessaloniciens, Paul mentionne aussi « la couronne de gloire », dans sa seconde lettre à Timothée (4.8), il parle de « la couronne de justice », et Jacques (1.12) dans son épître mentionne « la couronne de vie ». Toutes ces différentes couronnes décrivent différentes facettes de la bénédiction éternelle que recevront les élus qui auront été fidèles à leur maître.

Verset 5

Je continue le texte du chapitre 5.

Vous de même, jeunes gens, soumettez-vous aux responsables de l’Église. Et vous tous, dans vos relations mutuelles, revêtez-vous d’humilité, car l’Écriture déclare : Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles (1Pierre 5.5).

Pour étayer son exhortation, Pierre cite un passage du livre des Proverbes selon l’ancienne version grecque (Proverbes 3.34).

Au premier siècle, et tout comme dans les synagogues, les responsables des églises sont choisis parmi les hommes les plus âgés. Les membres de l’église, et en particulier les jeunes, doivent se placer volontairement sous leur autorité. Le verbe pour « se placer sous » (hupotagéte) est un terme militaire et il est à l’impératif ; c’est donc un ordre. Dans le même ordre d’idée, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Obéissez à vos conducteurs et soumettez-vous à eux, car ils veillent constamment sur vous en sachant qu’ils devront un jour rendre compte à Dieu de leur service. Qu’ils puissent ainsi s’acquitter de leur tâche avec joie et non pas en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage (Hébreux 13.17).

Tous, jeunes et vieux, reçoivent l’ordre : « Revêtez-vous d’humilité » (egkombôsasthe). Le verbe « se revêtir » signifie « attacher quelque chose sur soi » et il a pour racine le nom du « tablier » (enkombôma) que porte un esclave. Le mot pour « humilité » (Tapeinofrosunén) veut dire « abaissement de soi » et correspond à quelqu’un qui sert les autres de bon cœur. Quand Pierre écrit ces lignes, il a probablement à l’esprit Jésus, le jour où il a mis un linge autour de sa taille avant de laver les pieds de ses disciples (Jean 13.3-11). Cet acte de sa part était tout à fait révolutionnaire parce qu’au premier siècle, les païens et même les Juifs ne considèrent pas l’humilité comme une vertu mais comme une faiblesse ou un signe de lâcheté.

Verset 6

Je continue.

Tenez-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève au moment qu’il a fixé (1Pierre 5.6).

« La main puissante de Dieu » apparaît fréquemment dans l’ancienne version grecque de l’Ancien Testament. Cette expression décrit généralement la délivrance des Hébreux hors d’Égypte, mais c’est aussi un rappel que Dieu peut intervenir dans les affaires humaines pour le bénéfice de ses enfants qui souffrent, surtout si c’est à cause de leur foi, ce qui est le cas des lecteurs de cette épître. Pierre les exhorte donc de ne pas répondre à l’injustice de ceux qui les oppriment verbalement ou autrement, mais d’accepter cette humiliation comme une discipline venant de Dieu, car « au moment voulu » il les retirera du creuset de l’adversité. Par contre, faire justice soi-même, c’est rejeter la grâce bienveillante du Seigneur et sa délivrance quand l’épreuve aura accompli son objectif.

Verset 7

Je continue.

Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous (1Pierre 5.7).

Le mot pour « déchargez » (epirripsantes) signifie « jeter quelque chose sur autre chose ou sur quelqu’un », comme jeter une couverture sur un animal (comparez Luc 19.35). Quand Pierre écrit ces lignes, il pense peut-être aux paroles de l’auteur du psaume 55 qui dit :

Rejette ton fardeau sur l’Éternel : il prendra soin de toi (Psaumes 55.23).

Les croyants doivent rejeter sur le Seigneur tout ce qui les perturbe quoi que cela puisse être : la crainte, le doute, le découragement, peu importe, tout ce qui les tient en soucis, parce qu’ils peuvent compter sur son amour, sa fidélité, sa puissance et sagesse. La confiance du croyant repose sur la certitude que Jésus œuvre pour son bien-être, même si momentanément il souffre, comme c’est le cas des lecteurs de Pierre. Matthieu rapporte que le Seigneur a dit aux foules qui le suivent :

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes (Matthieu 11.28 ; comparez Matthieu 6.25-32).

Et dans son épître aux Philippiens, l’apôtre Paul écrit :

Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance (Philippiens 4.6 ; comparez Matthieu 6.25-32 ; 11.28).

Verset 8

Je continue le texte.

Soyez sobres, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, qui cherche quelqu’un à dévorer (1Pierre 5.8 ; Autre).

On a déjà rencontré le mot « soyez sobres » dans le premier chapitre, quand Pierre dit à ses lecteurs :

En menant une vie sobre ; mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera accordée le jour où Jésus-Christ apparaîtra (1.13).

Ici, le verbe traduit par « Soyez sobres » (nepsate) est un impératif. À l’origine, il se rapporte à la maîtrise de soi dans le domaine de la boisson, mais dans le Nouveau Testament, il veut plutôt dire « soyez disciplinés dans vos pensées ». Pierre ordonne donc à ses lecteurs d’être sur le qui-vive à cause de l’ennemi qui rôde. Et pour renforcer son avertissement, il ajoute « soyez vigilants » (grêgorêsate) qui est aussi au mode impératif. Paul utilise également les deux mots « sobres et vigilants » dans sa première épître aux Thessaloniciens quand il écrit :

Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et sobres (1Thessaloniciens 5.6).

Dans les Écritures, « le diable » est considéré comme « l’adversaire » permanent de Dieu et l’ennemi personnel des croyants (comparez Matthieu 26.41 ; Apocalypse 12.17). Le diable dirige le royaume des ténèbres et gère le système corrompu de ce monde. Infatigable, il ne se repose jamais. Tel un prédateur qui est constamment à la recherche d’une proie facile, il rôde, il cherche, il renifle. Pierre compare Satan à « un lion rugissant qui cherche à dévorer » quelqu’un (comparez Psaumes 17.12). Le mot pour « dévorer » signifie « engloutir » et l’objectif du diable est de détruire ou tout au moins de rendre les croyants infructueux. Pierre utilise une métaphore mais d’un autre côté, les rugissements du lion qui terrorisent et paralysent sa proie correspondent bien aux calomnies et aux persécutions qui intimident ou effraient les croyants. D’autre part, à Rome au premier siècle, ont lieu des spectacles sanguinaires où des condamnés à mort sont déchirés par des fauves pour amuser le peuple romain, et beaucoup de chrétiens finissent ainsi.

Cela dit, vous aurez peut-être un jour affaire à des démons mais vous ne rencontrerez jamais Satan en personne car il a d’autres chats à fouetter que vous qui êtes du menu fretin. On trouve le diable dans les chancelleries, les ambassades, dans les couloirs que fréquentent les grands du monde politique ou de la religion (2Corinthiens 4.4 ; Éphésiens 6.12). Satan encourage souvent les hommes à faire le bien et les berce d’illusions sur leur propre compte. La plupart de nos contemporains croient pouvoir gagner le ciel simplement en ne faisant pas de mal, en s’occupant bien de leur famille, en respectant la loi et en donnant de temps en temps un bout de pain à un miséreux. Ces idées leur sont insufflées par des démons, et quand ils les gobent ils ne ressentent pas le besoin d’un Sauveur.

Verset 9

Je continue le texte.

Résistez-lui (au diable) en demeurant fermes dans votre foi, car vous savez que vos frères dispersés à travers le monde connaissent les mêmes souffrances (1Pierre 5.9).

Le mot pour « résistez » (antistéte) est un impératif qui est également utilisé par Jacques quand il écrit :

Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jacques 4.7).

Littéralement, Pierre dit : « Prenez position contre le diable et renforcez votre position par la foi ». Cette exhortation fait penser à une armée qui se tient compacte face à l’ennemi. Les croyants doivent se soutenir mutuellement et lutter ensemble. Chacun doit se revêtir de l’armure de Dieu que l’apôtre Paul décrit dans son épître aux Éphésiens (6.11-18) dans lequel il écrit :

En toute circonstance, saisissez-vous de la foi comme d’un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable (Éphésiens 6.16).

La soumission à Dieu et la fermeté dans la foi sont les deux armes défensives qui permettent de mettre les démons en fuite.

Comme Satan est menteur (Jean 8.44 ; Genèse 3.1 ; 2Thessaloniciens 2.9) et séducteur (Apocalypse 20.7, 8), le seul moyen de lutter contre lui est d’obéir fidèlement à l’enseignement des Écritures.

Verset 10

Je continue le texte.

Mais quand vous aurez souffert un peu de temps, Dieu, l’auteur de toute grâce, qui vous a appelés à connaître sa gloire éternelle dans l’union à Jésus-Christ, vous rétablira lui-même ; il vous affermira, vous fortifiera et vous rendra inébranlables (1Pierre 5.10).

La souffrance des croyants persécutés ne dure qu’un peu de temps qui n’est absolument rien, comparé à leur gloire en Jésus-Christ qui sera éternelle. Aucun être humain n’est une source de gloire et l’Église glorifiée est comme la lune qui renvoie simplement la lumière du soleil. Pareillement, dans les cieux, la gloire des élus reflétera celle de Jésus.

La bénédiction que prononce Pierre résume brièvement le message d’encouragement et d’espérance de toute sa première épître. L’apôtre décrit la maturité spirituelle et l’aboutissement final de la vie du croyant avec quatre mots aux sens très proches. Ils expriment la force et la stabilité que Dieu désire pour chaque croyant. Il veut les « établir fermement » sur la vérité de la révélation divine, où ils se tiennent dans la foi et l’espérance jusqu’à leur arrivée dans la gloire éternelle.

Verset 11

Je continue le chapitre 5.

À lui (Jésus-Christ) appartient la force pour toujours. Amen ! (1Pierre 5.11 ; Autre).

Pierre utilise le mot « force » plutôt que « puissance » parce qu’il est plus concret, plus parlant et donc plus à même d’encourager les croyants qui souffrent.

Cette bénédiction finale (comparez 4.11) est une courte doxologie où Pierre se réjouit de ce que par sa force toute puissante, Dieu domine sur toute chose aux siècles des siècles. Parce qu’il possède la sagesse, le pouvoir souverain et l’autorité sur toutes ses créatures, en réponse aux exhortations de l’apôtre et des promesses qui leur sont attachées, les croyants doivent faire constamment monter vers lui leur adoration et leurs louanges.

Verset 12

Je continue.

Par Silvain, ce frère fidèle, je vous ai écrit assez brièvement pour vous encourager et vous assurer que c’est bien à la véritable grâce de Dieu que vous êtes attachés (1Pierre 5.12).

À partir d’ici, c’est Pierre lui-même qui prend la plume car jusqu’à présent c’était Sylvain aussi appelé Silas qui en tant que frère fidèle et secrétaire particulier de Pierre, écrit la lettre sous sa dictée tout en participant à sa rédaction. On sait aussi que c’est Silas qui porta cette lettre à ses destinataires.

Pierre résume ici l’objectif de l’épître qui est d’encourager les croyants à tenir ferme malgré les souffrances et d’autre part, de les assurer qu’ils sont attachés à la véritable grâce de Dieu.

Verset 13

Je continue.

Recevez les salutations de l’Élue qui est à Babylone et que Dieu a choisie. Mon fils Marc vous envoie aussi ses salutations (1Pierre 5.13 ; Autre).

L’expression « l’Élue qui est à Babylone » est un message codé car il s’agit en réalité de l’église de Rome. Comme je l’ai déjà dit, sachant que de sévères persécutions vont être lancées contre les chrétiens, Pierre veut protéger ceux qui habitent dans l’œil du cyclone.

La désignation « Babylone » rappelle aussi qu’à l’image des Israélites après leur déportation au 6e siècle avant Jésus-Christ, le peuple de Dieu vit en exil parmi les païens.

Quant à Marc, il est l’auteur de l’évangile qui porte son nom et le cousin de Barnabas (Actes 12.12), compagnon de Paul dans sa première tournée missionnaire. Pierre appelle Marc « mon fils » mais c’est au sens spirituel du terme parce que c’est Pierre qui a fait connaître Jésus-Christ à Marc.

Verset 14

Je finis de lire la première épître de Pierre.

Donnez-vous, les uns aux autres, le baiser fraternel. Paix à vous tous qui êtes unis au Christ (1Pierre 5.14).

Le baiser fraternel est la façon dont les croyants de l’Église primitive se saluent, et le signe de l’amour qu’ils ont les uns pour les autres.

Pierre ne souhaite pas la fin des persécutions ou la prospérité pour ses lecteurs, mais la « paix » de Dieu. Combien de gens immensément riches donneraient toute leur fortune en échange de cette paix ?

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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