Les études

21 juillet 2022

#14 Un jugement imminent (Zacharie 11.4-14)

De la gloire du Messie, Zacharie passe brutalement à des images poétiques et dramatiques de destruction totale. Le Liban représente la gloire du pays promis, de Jérusalem, du temple, ainsi que l’orgueil des chefs du peuple. Les diverses espèces d’arbres détruites sont autant de symboles des différentes classes du peuple qui vont subir les effets du châtiment divin. Les bergers déplorent la perte de leurs pâturages et les jeunes lions la perte de leur nourriture et de leur tanière sur les berges du Jourdain.

L’Éternel mon Dieu dit : sois le berger du troupeau voué au carnage. Que ceux qui achètent les brebis les tuent impunément, et que ceux qui les vendent disent : “ loué soit l’Éternel ! Je me suis enrichi ! ”, tandis que leurs propres bergers n’ont aucune pitié pour elles (Zacharie 11.4-5 ; cp Jean 7.49).

Zacharie doit jouer le rôle du Berger-Messie et arracher les Juifs du premier siècle à la mort. Acheteurs et vendeurs sont les Romains qui massacreront ou vendront les Juifs, tandis que les chefs religieux, qui auraient dû être leurs bergers, se comportent en mercenaires envers le peuple.

Désormais, dit l’Éternel, je n’aurai plus pitié des habitants de ce pays. Je les livrerai aux mains les uns des autres et de leur roi. Ils ravageront le pays et je ne les délivrerai pas (Zacharie 11.6 ; cp Jean 19.15).

La fin d’Israël a pour cause historique le parti des Zélotes, qui assassinent des Romains mais aussi les Juifs pacifiques. Le peuple sera massacré sous l’empereur Vespasien (69-79), que les Juifs ont clamé haut et fort être leur roi. C’est Titus, son fils, qui a fait le travail et qui deviendra lui-même empereur (79-81).

Je fis donc paître les brebis les plus pauvres du troupeau, celles destinées à l’abattoir. Je pris deux houlettes, je nommai l’une Grâce, et l’autre Union. Puis je fis paître les brebis (Zacharie 11.7; Matthieu 5.3 ; Jean 10.3-5 ; 1Corinthiens 1.26).

Le Berger d’Israël veut prendre soin de tous les Juifs, mais il est plus particulièrement attentif aux brebis qui se considèrent misérables à cause de leur culpabilité envers Dieu. Tant que le Berger-Messie est présent au milieu des Juifs, ils sont sous la grâce de Dieu et constituent un peuple uni.

J’éliminai en un mois leurs trois bergers car j’avais perdu patience avec elles, et elles, de leur côté, étaient dégoûtées de moi. Alors je dis : je ne vous ferai plus paître. Que celles qui doivent périr, périssent, que celles qui doivent disparaître, disparaissent, et que celles qui restent se dévorent entre elles ! (Zacharie 11.8-9 ; cp Jérémie 15.2).

Au premier siècle, les trois classes dirigeantes d’Israël sont les pharisiens, les sadducéens, et les Hérodiens qui soutiennent le roi Hérode. Au bout de seulement un mois de ministère, ces chefs d’Israël ont déjà Jésus en haine, et lui se détourne d’eux. Puis, suite au rejet officiel du Messie par les chefs, l’Éternel abandonne son peuple aux mains des zélotes et des Romains. En l’an 70 plus d’un million de Juifs sont mis à mort, vendus comme esclaves, ou périssent dans des luttes fratricides.

Puis je pris la houlette que j’avais nommée Grâce et je la brisai pour annuler l’alliance que j’avais conclue avec tous les peuples. La houlette fut donc annulée ce jour-là. Alors, les brebis les plus pauvres du troupeau qui m’observaient comprirent que cette action venait de l’Éternel (Zacharie 11.10-11 ; cp Jean 1.12).

L’Éternel avait passé un contrat tacite avec les peuples païens qui les empêchait de détruire Israël, mais cet interdit est désormais levé et la barrière de protection retirée. Après le rejet du Messie, la quasi-totalité des Juifs est frappée d’aveuglement et indifférente à l’instabilité qui s’installe en Judée. Par contre, les brebis qui ont foi au Pasteur-Messie comprennent qu’un jugement est imminent.

Je leur dis : si vous le jugez bon, donnez-moi mon salaire, sinon, n’en faites rien. Ils me donnèrent donc trente sicles d’argent pour salaire (Zacharie 11.12 ; cp Exode 21.32 ; Matthieu 26.14-15 ; Jean 1.11).

Le Messie demande aux Juifs combien vaut son ministère parmi eux. On lui propose la somme que devait verser le propriétaire d’un animal qui avait causé la mort d’un esclave. Cette somme dérisoire exprime un profond mépris, et c’est aussi le prix que les chefs du peuple ont offert à Judas pour sa trahison.

Alors, l’Éternel me dit : jette-le au potier, ce prix fantastique auquel j’ai été estimé ! Je pris les trente sicles d’argent et je les jetai dans le Temple de l’Éternel pour le potier (Zacharie 11.13 ; cp Matthieu 27.5-7).

En offrant une somme minable, le peuple insulte l’Éternel, qui fait d’une pierre deux coups. Il enrichit un pauvre homme qui travaille pour les prêtres, et il rend aux Juifs mépris pour mépris.

Puis je brisai la seconde houlette, Union, pour signifier la rupture de la fraternité entre Juda et Israël (Zacharie 11.14).

sept. 19 2024

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