Les études

16 juin 2022

#10 Ce qu’un homme sème, il moissonnera (Galates 6.6-18)

Il semble que les Galates ne pourvoient plus suffisamment à l’entretien de leurs dirigeants fidèles. Non seulement les Judaïsants détournent une partie des fonds à leur profit, mais comme la spiritualité est en forte baisse chez les Galates, la générosité a chuté.

Ne vous méprenez pas : Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. On récolte ce que l’on a semé (Galates 6.7).

Littéralement : « nul ne peut impunément lever le nez sur Dieu » car il donne à chacun son dû. Ce principe tiré du domaine agricole est une loi universelle qui s’applique à tous les domaines de la vie : financier, spirituel et moral. Paul s’adresse aux légalistes qui suivent les Judaïsants et aux spirituels orgueilleux. Les premiers se sont détournés de la grâce et cherchent à devenir justes devant Dieu par des œuvres charnelles. Les seconds se croient supérieurs aux faibles, abusent de la liberté chrétienne et ne manifestent plus d’amour envers les frères.

S’il y a une règle qu’il faut garder dans son for intérieur toute sa vie, c’est bien celle que Paul énonce aux Galates quand il dit : « on récolte ce que l’on a semé ».

Celui qui sème pour sa propre satisfaction égoïste, récoltera la corruption. Mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera la vie éternelle (Galates 6.8).

La doctrine de l’élection et de la justification par la foi seule ne diminue pas la responsabilité de l’homme ; ce sont les deux faces du salut. L’être humain n’a que deux alternatives. S’il choisit de vivre selon ses penchants naturels et refuse la grâce de Dieu, il récolte déjà la déchéance en ce bas-monde puis celle-ci sera son lot pour l’éternité. Par contre, le croyant commence sa nouvelle vie ici-bas puis il accédera à la gloire dans l’éternité.

Faisons le bien sans nous lasser car si nous persévérons dans nos efforts, nous récolterons au bon moment. Ainsi donc, tant que nous en avons l’occasion, faisons le bien envers tous, mais surtout envers les frères qui subissent une épreuve (Galates 6.9-10).

Paul semble craindre que les Galates renoncent à prendre part à la collecte pour les chrétiens démunis de Jérusalem. Une fois dans l’éternité, le croyant fidèle se repose de ses peines, mais pour le moment il doit labourer et semer sans relâche. Le croyant a le privilège de servir Dieu pendant toute sa vie et d’être récompensé pour sa fidélité. Il ne faut donc pas qu’il néglige les opportunités que Dieu met sur sa route car elles sont uniques et ne se répéteront pas.

Remarquez ces grandes lettres car c’est de ma propre main que je vous écris (Galates 6.11).

Ici commence la plus longue conclusion de toutes les épîtres de Paul. Il dictait ses lettres à un secrétaire puis pour les authentifier, il ajoutait quelques remarques manuscrites. Peut-être a-t-il écrit la fin de cette épître en majuscules alors que le reste est en minuscules. C’est une façon de souligner les points essentiels de la lettre ou alors c’est à cause d’une maladie des yeux.

Ceux qui vous imposent la circoncision cherchent l’approbation des hommes afin de ne pas être persécutés à cause de la mort du Christ sur la croix. Mais les Judaïsants n’observent pas la Loi non plus. Ils veulent seulement vous faire circoncire pour se vanter de vous avoir imposé ce rite (Galates 6.12-13 ; cp Mt 23.15).

Si Paul éprouve le besoin de revenir une dernière fois à la circoncision, c’est qu’il est très inquiet pour les Galates. En choisissant les cérémonies extérieures de la Loi plutôt que de prêcher la croix, d’une part, les judaïsants évitent l’ostracisme social de la part des Juifs, et d’autre part, ils nourrissent leur orgueil religieux en déployant une piété d’apparat tout en se vantant de gagner des adeptes à leur parti.

En ce qui me concerne, je ne veux pas placer ma fierté ailleurs que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, car par elle le monde du péché est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde (Galates 6.14).

La croix représente la mort expiatoire du Seigneur par laquelle Dieu fait grâce aux hommes qui ont foi en Jésus. Par la croix, le Seigneur a vaincu le monde en tant que système machiavélique et démoniaque. Le sacrifice de la croix était nécessaire pour nous réconcilier avec Dieu mais il nous humilie aussi car il prouve combien nous sommes dégénérés.

Peu importe d’être circoncis ou non, ce qui compte est d’être une nouvelle création (Galates 6.15).

Notre première naissance nous a tirés du néant et la seconde nous soustrait au péché et à la condamnation. Seule compte cette nouvelle création. Tout le reste est sans valeur y compris la circoncision qui n’est que le signe extérieur d’un conformisme religieux.

Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivent cette règle de vie et sur l’Israël de Dieu (Galates 6.16).

La paix du croyant provient de sa nouvelle relation avec Dieu. La miséricorde est le pardon de tous ses péchés grâce au sacrifice de Jésus-Christ. Par opposition aux Israélites qui sont seulement descendants d’Abraham, l’Israël de Dieu est constitué par les Juifs chrétiens.

Désormais, que personne ne me fasse de peine, car je porte sur mon corps les cicatrices des blessures que j’ai reçues pour la cause de Jésus (Galates 6.17 ; 2 Co 11.23-25).

Paul attire l’attention des Galates sur toutes ses souffrances comme étant la preuve de sa consécration à Jésus. Les cicatrices dont Paul parle n’ont évidemment rien à voir avec les marques que François d’Assise et bien d’autres exaltés portaient, et qu’ils créaient eux-mêmes inconsciemment alors qu’ils étaient en transe extatique.

Chers frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous. Amen (Galates 6.18).

Cette bénédiction est semblable à d’autres, mais ici et à cause de la situation difficile des Galates, elle met particulièrement l’accent sur l’Évangile de la grâce et sa supériorité sur tous les systèmes religieux inventés par l’homme.

 

oct. 16 2024

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