#09 Vivre selon l’Esprit (Galates 5.18-6.5)
Le faux enseignement des Judaïsants a divisé les Galates qui sont à couteaux tirés. Ils se laissent dominer par leurs pulsions du moment et s’adonnent à de mesquines querelles. Mais le croyant doit choisir d’obéir à la voix de sa conscience qui est animée par l’Esprit. Il n’est jamais neutre mais constamment obligé de choisir entre se soumettre ou pas à l’Esprit.
Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus sous la Loi (Galates 5.18).
Le régime de la Loi oblige une obéissance légaliste à des règles imposées de l’extérieur, tandis que la vie par l’Esprit est animée par la foi et l’amour pour Dieu et pour le prochain.
L’apôtre Paul et les Textes Sacrés en général ont une piètre mais réaliste opinion de la moralité de Monsieur Tout le monde.
Ce qui procède de l’homme naturel et charnel est la débauche, l’impureté, l’immoralité, l’idolâtrie, la magie, les querelles, la jalousie, l’animosité, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie, l’ivrognerie, les orgies et choses semblables. Ceux qui persistent dans ces fautes n’auront aucune part au royaume de Dieu (Galates 5.19-21).
Paul dresse une liste de tares de l’humanité déchue dans quatre domaines : la sexualité, les fausses croyances, les animosités contre le prochain et les excès personnels. Celui qui baigne constamment dans l’une de ces fautes n’est pas un vrai croyant. Même le crapaud du bénitier qui suit tous les rites de sa religion est un idolâtre superstitieux hors de la grâce de Dieu.
Mais le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. La Loi ne condamne pas de telles pratiques (Galates 5.22-23) (Galates 5.22).
Ces 9 fruits sont à l’opposé des pulsions charnelles et naturelles de l’homme. Ils émanent du Saint-Esprit et jaillissent de l’amour. Paul montre aux croyants comment être en harmonie avec Dieu, et aux Judaïsants que l’Évangile n’est pas contre la Loi, bien au contraire.
L’amour c’est placer les autres avant soi, c’est sacrifier ses intérêts et même sa vie pour eux. La joie est un sentiment de bien-être fondé sur les promesses de Dieu. La paix est la confiance sereine en Dieu. La patience endure les blessures infligées par autrui et accepte les situations douloureuses en comptant sur Dieu. La bonté est la gentillesse en action. La bienveillance est un intérêt tendre pour autrui. La fidélité c’est être loyal envers et contre tout. La douceur est la considération pour autrui. L’homme doux ne cherche pas à paraître mais est un instrument de paix. La maîtrise de soi est la modération. La tempérance tient en laisse les appétits du corps.
Or, ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié les passions et les mauvais désirs de la chair. Puisque l’Esprit vit en nous, marchons aussi par l’Esprit (Galates 5.24-25).
La croix met fin au pouvoir dominateur des vices à condition que le croyant accepte de se soumettre au Saint Esprit. Alors, il aura la capacité de vaincre le péché. Le croyant fidèle qui obéit au Saint-Esprit manifeste les fruits de l’Esprit.
Ne cherchons pas une vaine gloire en nous provoquant et en nous jalousant les uns les autres (Galates 5.26).
L’homme manifeste sa petitesse quand il se glorifie lui-même. Les doués se croient supérieurs aux moins favorisés, ce qui rend ces derniers envieux.
Je commence le chapitre 6.
Frères, si quelqu’un tombe dans le péché, vous qui êtes conduits par l’Esprit, relevez-le avec un esprit de douceur. Mais prends garde de ne pas être également tenté (Galates 6.1).
Paul aborde ici la responsabilité des croyants spirituels vis à vis des faibles. On doit corriger un frère avec humilité, beaucoup de tact et de douceur car nul n’est à l’abri de tomber.
Portez les fardeaux les uns des autres et vous accomplirez la loi du Christ (Galates 6.2).
Comme Jésus m’a aimé et porté mes fardeaux, je dois agir de même envers mes frères éprouvés.
Si quelqu’un se croit exceptionnel, il s’abuse lui-même. Que chacun s’examine de près et s’il est satisfait de lui, qu’il parade devant un miroir mais qu’il ne se compare pas à autrui. Car chacun portera son propre fardeau (Galates 6.3-5).
Paul est d’une ironie mordante envers ceux qui se complaisent en eux-mêmes, comme les Pharisiens qui regardent les autres de haut. Mais au jour du jugement, chacun rendra compte de lui-même selon la loi de Dieu et non par rapport aux autres.
Que celui à qui l’on enseigne la Parole partage ses biens avec celui qui l’enseigne (Galates 6.6).