#08 Ne pas vivre selon la chair (Galates 5.3-17)
Pour le Juif du premier siècle, la circoncision était comme un ticket d’entrée au paradis. Mais l’apôtre Paul s’élève de toute sa hauteur contre cette idée.
Je l’affirme une fois encore : tout homme qui se fait circoncire est tenu d’accomplir la Loi tout entière. Si vous cherchez à devenir juste en accomplissant la Loi, vous êtes séparés du Christ : vous n’êtes plus sous le régime de la grâce (Galates 5.3-4).
À l’homme qui veut observer la Loi pour devenir juste, Dieu exige la perfection à tous les niveaux. Enfreindre un seul commandement c’est se rendre coupable envers toute la Loi. Celui qui s’engage dans cette voie pour mériter le salut rejette la grâce de Dieu. Si quelqu’un dit avoir accepté Jésus comme Sauveur et pratique une religion pour compenser ses péchés, il n’a jamais eu une foi authentique.
Mais nous, par la foi et par l’action du Saint Esprit, nous avons l’espérance de la justice (Galates 5.5).
Dieu considère comme justes tous ceux qui placent leur foi en Jésus-Christ, mais le croyant n’atteindra la perfection que lorsqu’il aura quitté ce corps de péché.
Pour le croyant, peu importe qu’il soit circoncis ou pas, ce qui compte c’est la foi et une foi qui se traduit en actes inspirés par l’amour (Galates 5.6).
Aucun rite, aucune œuvre, ni une bonne moralité ne peut rendre un être humain acceptable aux yeux du Dieu trois fois saint. C’est uniquement par la foi qu’un être humain devient enfant de Dieu. Sa vie est alors transformée par l’amour de Dieu et pour autrui.
Vous couriez bien ! Qui vous a arrêtés et vous empêche d’obéir à la vérité ? En tout cas, cette influence ne vient pas de Dieu qui vous a appelés. Prenez garde, un peu de levain fait lever toute la pâte (Galates 5.7-9).
Paul interrompt son enseignement pour rappeler aux Galates qu’ils étaient sur le bon chemin jusqu’à ce qu’ils prêtent l’oreille aux faux jetons juifs, des émissaires de Satan qui veulent les entraîner à leur perte. Puis Paul cite un dicton qui montre qu’une toute petite erreur est suffisante pour changer la vérité en mensonge.
Dans le Seigneur, j’ai l’assurance à votre sujet que vous ne penserez pas autrement que moi. Mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, recevra son châtiment (Galates 5.10).
Plus Paul avance dans sa lettre et plus il est furieux contre les Judaïsants mais aussi de plus en plus convaincu que, grâce au Saint Esprit, les Galates prendront conscience de leurs erreurs.
Frères, si je prêchais encore la circoncision, les Juifs ne seraient plus scandalisés par le message de la croix et je ne serais plus persécuté (Galates 5.11).
Les Juifs haïssaient l’apôtre parce qu’ils étaient blessés dans leur orgueil par l’Évangile qui offre le salut à tous sans la circoncision et parce que, par la foi en Jésus, les repentants sont déclarés justes devant Dieu. Pourtant, l’un des mensonges répandus par les Judaïsants était que Paul prêchait aussi la nécessité d’obéir à la Loi.
Ah ! Qu’ils se castrent complètement, ceux qui vous troublent ! (Galates 5.12).
C’est ce que faisaient certains prêtres païens. Paul ne craint pas un langage musclé.
Frères, vous avez été appelés à la liberté mais n’en faites pas un prétexte pour vivre selon vos mauvais penchants. Au contraire, par amour, mettez-vous au service les uns des autres. Car la Loi est accomplie dans cette seule parole : Aime ton prochain comme toi-même (Galates 5.13-14).
Après avoir combattu la Loi comme moyen de salut, Paul exhorte les Galates d’obéir à ses règles morales par amour pour Dieu et les autres. Le croyant est délivré de la pratique d’un légalisme servile destiné à satisfaire la divinité mais il est esclave de la vertu et de la justice. La liberté du croyant consiste à pouvoir renoncer au péché et à choisir de faire ce qui est bien aux yeux de Dieu.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Laissez-vous continuellement contrôler par l’élan intérieur du Saint-Esprit et vous n’accomplirez pas vos mauvais désirs. Car les pulsions naturelles et les désirs de l’Esprit sont en conflit l’un contre l’autre, ce qui vous empêche d’être votre propre maître (Galates 5.15-17).