Les émissions

22 nov. 2023

Romains 13.3-14

Chapitre 13

Introduction

La soumission aux autorités de l’État a toujours été une source de mécontentement dans l’esprit des Français. Il faut dire que notre histoire ne se prête guère à faire confiance à ceux qui nous gouvernent. Ajoutez à ce feu l’huile constituée par les « affaires » ici et là de ces dernières années, comme on les appelle, et on obtient un immense brasier où on entend les craquements de rire des cyniques. Pourtant, nos démocraties sont un modèle de perfection comparées à certains systèmes politiques despotiques et anarchiques comme en Afrique ou en Asie par exemple. Mais qu’il s’agisse d’une forme de gouvernement ou d’une autre, l’apôtre Paul demande aux croyants de tous les pays de se soumettre aux autorités en place, car non seulement le principe de gouvernance a été conçu par Dieu, mais les dirigeants actuels aussi ont été mis en place par le Seigneur, et en théorie du moins, les chefs sont au pouvoir pour le bénéfice de leurs administrés. Non, non, c’est bien ça l’idée.

Verset 3

Je continue à lire dans le chapitre 13 de l’Épître de Paul aux Romains.

Car ce sont les malfaiteurs, et non ceux qui pratiquent le bien, qui ont à redouter les magistrats. Tu ne veux pas avoir peur de l’autorité ? Fais le bien, et l’autorité t’approuvera (Romains 13.3; comparez 1 Pierre 2.13,14).

La tâche du gouvernement ou plutôt de ses ministres, est de maintenir l’ordre, de faire respecter la loi, et d’agir de manière à ce que les citoyens prospèrent. S’ils ne le font pas, ils ne remplissent pas leur mandat, le rôle que Dieu leur a assigné. Selon l’ordre normal et naturel des choses, les honnêtes citoyens n’ont rien à craindre des autorités. De plus, que celles-ci soient intègres ou corrompues, elles ont besoin de s’appuyer sur les bonnes gens, ceux qui travaillent et respectent la loi, pour continuer d’exister. C’est du suicide politique de la part de n’importe quel parti ou système que de s’attaquer aux personnes vertueuses, mais comme chacun sait, cela se fait couramment quand même, tellement les despotes sont stupides parce que aveuglés par leur arrogance. Les communistes ont toujours fait la guerre aux chrétiens parce qu’ils les considèrent comme une menace à leur pouvoir, mais ça n’a aucun sens puisque les Écritures exigent des croyants qu’ils se soumettent aux autorités en place.

Suite aux guerres de religion, au moins deux millions de Huguenots furent chassés de France. Cet exil a profondément affaibli le pays parce que ces protestants étaient en majorité des artisans, des hommes et des femmes qui connaissaient bien leur métier, qui savaient fabriquer des armes et qui soutenaient leur pays par leur travail assidu. Mais leur départ amorça le déclin de la France et contribua aux succès de l’Angleterre qui devint alors la première puissance mondiale et fonda un empire.

Versets 4-5

Je continue le texte.

Car l’autorité est au service de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, redoute-la. Car ce n’est pas pour rien qu’elle peut punir de mort. Elle est, en effet, au service de Dieu pour manifester sa colère et punir celui qui fait le mal. C’est pourquoi il est nécessaire de se soumettre à l’autorité, non seulement par peur de la punition, mais surtout par motif de conscience (Romains 13.4-5).

Le magistrat est serviteur de Dieu, un concept quelque peu difficile à accepter pour nous Français. Mais c’est quand même la vérité parce que la vocation des autorités est d’accomplir la volonté de Dieu en approuvant ceux qui font le bien. Leur pouvoir, utilisé comme il devrait l’être, prévient la tyrannie et fait régner la justice. Le magistrat doit punir celui qui fait le mal et sème le désordre. Un chrétien a donc deux bonnes raisons de se soumettre aux autorités civiles, d’une part pour éviter de subir sa furie, et d’autre part, afin d’obéir à Dieu.

Cela dit, une question demeure : Quelle est, par motif de conscience, la juste attitude à adopter, quand les autorités renient ouvertement leur vocation et se font le complice du mal ?  Paul ne dit pas un mot sur les cas très fréquents où les magistrats sont loin de se montrer dignes de leur charge. Le silence de l’apôtre a pour but de laisser subsister le principe de l’obéissance à l’autorité en place même si celle-ci ne mérite pas le respect.

Verset 6

Je continue.

C’est pour les mêmes raisons que vous devez payer vos impôts. Car ceux qui les perçoivent sont eux aussi au service de Dieu, dans l’exercice de leurs fonctions (Romains 13.6).

La responsabilité d’un chrétien à l’égard des institutions civiles implique plus que l’obéissance à la loi. L’apôtre répète une fois encore que les magistrats sont des serviteurs de Dieu, parce que leur fonction a été instituée par décision du Seigneur. Littéralement, Paul dit que ceux qui perçoivent l’impôt sont des « ministres de Dieu ». Ce mot désignait alors une fonction publique, comme aujourd’hui d’ailleurs, puisqu’en France nous avons des ministres d’état. Dans le Nouveau Testament, « ministre » désigne une fonction d’un caractère religieux. Ces fonctionnaires doivent donc d’être soutenus par les impôts de leurs administrés. Aux yeux de tout bon citoyen, les bienfaits de l’ordre sont un motif de supporter sans murmure les charges que lui impose l’État. Et même si je n’apprécie pas la façon dont mon argent est gaspillé, il faut quand même que je rende à César ce qui lui est dû. L’enseignement de Paul devait être plutôt difficile à accepter par les croyants de Rome. Ceux qui étaient issus du judaïsme en particulier, avaient de très fortes hésitations à verser des impôts à une autorité païenne. À mon avis, quand cette lettre a été lue, elle a engendré des discussions houleuses.

Verset 7

Je continue.

Rendez donc à chacun ce qui lui est dû : les impôts et les taxes à qui vous les devez, le respect et l’honneur à qui ils reviennent (Romains 13.7).

Cette énumération des devoirs civiques se termine avec les sentiments qui doivent animer le citoyen chrétien envers ceux que Dieu a investis du pouvoir. Bien qu’il y ait souvent des personnes indignes qui occupent une fonction publique, je dois respecter leur position parce que leur charge vient de Dieu. Quand j’étais à l’armée, je saluais tous les gradés sans m’inquiéter de leur dignité ou du genre de vie qu’ils menaient; je leur accordais une marque de respect à cause de leur rang et de l’uniforme qu’ils portaient.

On peut conclure la première partie du chapitre 13 en disant qu’un chrétien manifeste humblement sa foi dans la vie concrète de tous les jours, dans les relations qu’il entretient avec les autres, qu’ils soient croyants ou pas. Il met ses capacités à leur service en se souciant de leur bien-être matériel et spirituel. De plus, je suis appelé à pardonner et aimer ceux qui me persécutent et à me soumettre aux autorités du gouvernement dont je dépends.

Verset 8

Je continue le texte.

Ne restez redevables de rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres. Car celui qui aime l’autre a satisfait à toutes les exigences de la Loi (Romains 13.8).

La discussion des obligations des croyants à l’égard des autorités civiles amène Paul à parler des dettes des chrétiens les uns envers les autres. Dans ce passage, Paul n’interdit pas l’usage du crédit à condition bien sûr que je puisse assumer mes obligations. Mais si j’ai emprunté quoi que ce soit de mon voisin ou d’un ami, je dois le lui rendre, même un simple livre, un outil, ou que sais-je encore. Je suis appelé à ne rien devoir à autrui sinon de l’aimer.

La qualité de l’amour dont parle l’apôtre Paul n’a rien de sentimental, mais se mesure en actions bienveillantes envers mon prochain, dans toutes les relations que je peux avoir avec lui, qu’elles soient superficielles, professionnelles, familiales, amicales ou intimes. Au troisième siècle, le philosophe chrétien Origène a dit : « C’est notre devoir de payer toujours, et de devoir toujours cette dette d’amour. » L’amour est l’obligation qui remplit toutes les obligations. Cet amour-là est l’essence et l’accomplissement de la Loi parce qu’elle résume tous les commandements.

Versets 9-10

Je continue.

En effet, des commandements comme : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres, se trouvent récapitulés en cette seule parole : Aime ton prochain comme toi-même. Celui qui aime ne cause aucun mal à son prochain. Aimer son prochain, c’est donc accomplir toute la Loi (Romains 13.9-10).

Ces ordonnances précises proviennent de la partie sociale et morale des dix commandements, celle qui a trait à mes rapports avec mon prochain. Les interdictions mentionnées par Paul sont respectivement les 7e, 6e, 8e et 10e commandements. Jésus les a redéfinis en allant bien au-delà de l’acte extérieur condamné par la Loi de Moïse. Ainsi, on a pas besoin de commettre l’acte lui-même pour se rendre coupable du péché d’adultère, il suffit de désirer l’interdit dans son coeur, et si j’insulte mon prochain, selon Jésus, je suis déjà un meurtrier.

Pour ce qui est d’être coupable de vol, ça peut commencer très tôt dans la vie. Quand j’étais enfant, à ce qu’on m’a dit, je prenais tous les bonbons que je trouvais, et plus tard ce furent les cerises de l’arbre du voisin. D’une manière générale, je me contente de ce que j’ai, cependant, de temps en temps, j’en ai marre d’avoir une vieille bagnole et il m’arrive de désirer celle de quelqu’un d’autre. Je suis donc coupable sur toute la ligne, et vous ?

Après avoir cité ces 4 commandements, l’apôtre résume cette partie morale de la Loi en disant : « Aime ton prochain comme toi-même », un ordre que Dieu a donné à son peuple; je lis le passage :

Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.18).

Quand St Augustin recommandait : « Aime et fais ce qu’il te plaît », il disait que l’amour rend effectif le but de la loi (Galates 5.14). Mais nous avons besoin des prescriptions particulières de Moïse et de l’apôtre Paul, pour donner corps et préciser cet amour « de situation » qui me permet de mettre en pratique mon devoir moral.

Les rabbins juifs, tout comme le Seigneur Jésus, ont résumé la section sociale de la Loi comme l’ont fait Moïse et l’apôtre Paul. Je cite le passage de l’évangile :

Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? Jésus lui répondit : — Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements (Matthieu 22.36-40).

Jésus considère donc que toute la Loi est accomplie dans l’amour. Paul enseigne l’aspect social de la Loi pour finalement répéter que l’amour est l’accomplissement de la Loi. Mais qui peut véritablement aimer de cette façon ? Personne, si ce n’est Dieu lui-même au travers du Saint-Esprit dans la vie du croyant ; lui seul en est capable. Je peux penser à un certain nombre d’offenses qui pourraient m’être faites, et qu’il me serait absolument impossible de pardonner. Seule une œuvre surnaturelle de l’Esprit de Dieu en moi pourrait y parvenir.

Verset 11

Je continue le texte.

Faites ceci d’autant plus que vous savez en quel temps nous vivons. C’est désormais l’heure de sortir de votre sommeil, car le salut est plus près de nous que lorsque nous avons commencé à croire (Romains 13.11).

Paul fait ici allusion à la fin des temps, et au salut complet et définitif qui sera apporté aux croyants au moment du retour du Christ. Il ne critique pas l’état spirituel des Romains, mais les encourage à la vigilance et au zèle comme le faisait aussi Jésus. Je lis un passage :

Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra. Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera en train d’agir comme il le lui a demandé ! (Matthieu 24.44, 46).

Tout comme le Christ, Paul exhorte ses lecteurs à ne pas épouser les valeurs de leur siècle. Le piège qui les guettait est toujours le même ; il consiste à désirer monter sur les marches du podium de ce monde, à jouer à un jeu stupide, à qui a la plus belle voiture, la plus grande maison, un appartement en montagne et un autre au bord de la mer, de l’argent à la pelle, la meilleure position sociale. La vraie valeur parce qu’elle est éternelle, c’est de vivre comme serviteur de Dieu, et de lui donner la première place dans sa vie.

Cela fait presque 2 000 ans que Paul écrivait : « le salut est plus près de nous que lorsque nous avons commencé à croire », et le Seigneur n’est toujours pas revenu pour établir son règne sur terre. Cependant, chaque jour qui passe nous rapproche de cet événement grandiose.

Verset 12

Je continue le texte.

La nuit tire à sa fin, le jour va se lever. Débarrassons-nous de tout ce qui se fait dans les ténèbres, et revêtons-nous de l’armure de la lumière (Romains 13.12).

Nuit, jour, ténèbres, lumière; ces contrastes se retrouvent souvent dans les Écritures, autant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Paul décrit le temps présent comme la nuit parce que Satan est le prince de ce monde et Jésus est le grand absent dans la vie de l’immense majorité des êtres humains. Par contre, l’apôtre compare le retour du Seigneur à l’apparition d’un jour nouveau. Puisque ce jour est de plus en plus proche, Paul exhorte ses lecteurs à abandonner une fois pour toutes leurs mauvaises habitudes d’autrefois, et à en adopter de nouvelles. Les chrétiens sont des soldats en guerre contre Satan, le prince du monde des ténèbres, et ils ont besoin d’être alertes et équipés pour le combat. L’armure de la lumière est décrite dans une autre lettre de Paul. Je lis le passage :

Revêtez-vous de l’armure de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste. Tenez donc ferme : ayez autour de la taille la vérité pour ceinture, et revêtez-vous de la droiture en guise de cuirasse. Ayez pour chaussures à vos pieds la disponibilité à servir la Bonne Nouvelle de la paix. En toute circonstance, saisissez-vous de la foi comme d’un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable. Prenez le salut pour casque et l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu (Éphésiens 6.11-12, 14-17).

Cette armure sert à combattre le diable, l’ennemi des hommes et elle consiste non en un habit de fer, mais à mener une vie droite qui honore Jésus-Christ.

Versets 13-14

Je finis le chapitre 13.

Vivons correctement, comme il convient en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans débauche ni immoralité, sans querelle ni jalousie. Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas de satisfaire les désirs de l’homme livré à lui-même (Romains 13.13-14).

L’image de se dévêtir et de s’habiller est relativement fréquente dans les écrits de l’apôtre Paul. Après avoir endossé l’armure de lumière, en second lieu, le chrétien est sommé de vivre en plein jour et à manifester les vertus chrétiennes, et troisièmement à revêtir la personne du Christ, c’est à dire refuser les convoitises de la chair. Ce que Paul énumère et qui relève du mal est généralement pratiqué la nuit ou en cachette. Le chrétien a reçu un appel très élevé; il doit renoncer à se laisser modeler par les valeurs prônées par ce monde et vivre selon les préceptes moraux du Nouveau Testament, dans l’amour du prochain et dans l’attente vigilante du retour du Seigneur Jésus. C’est de cette façon qu’il plaira au Maître qui l’a enrôlé.

Jusque-là, l’apôtre Paul a discuté des divers aspects des responsabilités du chrétien dans ses relations interpersonnelles. Cependant, il n’a pas fait un tour tous azimuts de toutes les situations de vie possibles et imaginables; et c’est justement là que le bât blesse. En effet, tous les chrétiens ne voient pas les choses de la même façon et certains aiment bien couper les cheveux en quatre. La grande tentation de l’homme en général et du croyant en particulier, c’est l’orgueil. Ceux qui croient être spirituellement plus élevés que les autres ont tendance à vouloir se dissocier des frères qu’ils considèrent mondains. Ils justifient leur action en se proclamant consacrés ou séparés pour Dieu.

Si par exemple, je refuse de participer à une beuverie parce que les Écritures condamnent l’excès d’alcool, alors je fais bien. Par contre, si je critique un croyant parce qu’il va à la pêche le dimanche, alors je me pose en juge d’une action qui n’est pas condamnée par le Nouveau Testament. Le problème réside dans le fait qu’il existe deux domaines distincts de comportements. Dans l’un, les commandements divins sont clairs et précis, et ce sont eux qui condamnent l’action réprouvée. Ainsi, le chrétien doit se soumettre aux institutions légales en place et donc payer ses impôts que ça lui plaise ou pas. Dans le domaine moral, je dois suivre les commandements moraux de la Loi, les exhortation du Nouveau Testament comme par exemple les interdictions qui concernent l’adultère, l’idolâtrie, le meurtre, le vol, le faux témoignage, la convoitise, la jalousie, l’ivrognerie et bien d’autres encore. Non seulement je ne dois faire aucun mal à mon prochain, mais je suis appelé à l’aimer comme moi-même, selon les paroles mêmes de Jésus. Cette exhortation du Seigneur fait immédiatement suite au commandement le plus grand qui est : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée (Matthieu 22.37) »; c’est dire l’importance de l’amour du prochain. Dans ce premier domaine des comportements, c’est blanc ou noir. Cela dit, les choses sont bien plus floues dans la sphère des préférences personnelles qui ne font pas l’objet d’un enseignement spécifique des Écritures. Au lieu de blanc ou noir, l’horizon est plutôt gris. Par exemple dans les régions du globe où on cultive le tabac, les chrétiens fument et ne voient pas où est le problème. Par contre, certains de ces mêmes croyants pratiquent la ségrégation des sexes sur les plages, ne vont jamais danser, voir un film au cinéma ou boire une goutte d’alcool, car ils considèrent de telles pratiques comme des péchés. Selon le lieu géographique, certains comportements sont permis et d’autres pas. Je crois que c’est Voltaire, qui a dit : « Vérité en deçà du Rhin, mensonge au-delà ! »

Pendant mes études supérieures, j’avais un ami qui venait d’un milieu chrétien plutôt strict qui m’a raconté l’histoire suivante. Un jour, les responsables de son Église sont allés voir un chef de famille pour lui annoncer que sa fille de 18 ans vivait dans le péché. Qu’est-ce à dire ? Eh bien, voilà, ont-ils expliqué, elle porte des talons beaucoup trop hauts ! Ni une ni deux, le bon père s’est empressé d’aller chercher une hache et les souliers de sa fille, puis a demandé aux responsables de lui indiquer exactement à partir d’où sur le talon commençait le péché. Il faut faire très attention à ne pas juger autrui sur des questions discutables qui relèvent de la liberté individuelle. Honnies soient les « saintes nitouches » qui mal y disent !

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 27 2023

Émission du jour | 2 Rois 6.1 – 7.7

Miracle avec un fer de hache

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