2 Jean 1.1
Introduction (suite)
Il est arrivé plusieurs fois au facteur de se tromper et de mettre dans ma boîte, une lettre qui ne m’était pas adressée. C’est toujours soit une publicité soit une facture et comme il y a presque tout le temps l’adresse du destinataire quelque part, il suffit de la rendre à La Poste qui fait le nécessaire. Maintenant, imaginez avoir entre les mains une lettre manuscrite adressée à « Grande Dame élue », une expression grandiloquente qui je suis sûr vous surprendrait. Eh bien, c’est un peu la situation dans laquelle on se trouve quand on commence à lire la seconde lettre de Jean.
La première difficulté qu’on rencontre, et elle est de taille, consiste à déterminer à qui cette missive est adressée. Littéralement, le texte dit : « L’Ancien à Kiria l’élue et à ses enfants ». « Kiria » est la forme féminine de « Kirios » qui veut dire « seigneur ». Le problème est qu’on peut considérer « Kiria » comme un nom propre porté par une grande dame, ou bien ce mot peut être une métaphore et désigner une assemblée chrétienne. Dans ce deuxième cas, les enfants sont alors les membres de l’église. Ces deux possibilités, très différentes, sont toutes aussi valables l’une que l’autre, et les commentateurs sont partagés pratiquement par le milieu ; la moitié dit que c’est une personne et l’autre que c’est une église. Alors pour en avoir le cœur net, je vais avancer à la Sherlock Holmes, à petits pas en suivant les indices un à un.
D’une façon générale, il serait normal et naturel de considérer que « l’Ancien », c’est-à-dire Jean, s’adresse à une femme et à ses enfants, surtout que dans sa troisième lettre, il ne fait aucun doute que l’apôtre écrit à quelqu’un qu’il nomme et appelle « Gaïus ». Comme ces deux petites lettres sont comparables, si on sait sans l’ombre d’un doute que l’une est adressée à un Monsieur, pourquoi pas l’autre à une dame ?
Oui mais voilà, on peut aussi retourner l’argument et dire que puisque dans la troisième épître, Jean mentionne noir sur blanc trois noms propres et aucun dans la seconde, « Kyria l’élue » n’est pas une personne mais un groupe de gens. De plus, comme dans sa première épître, Jean parle souvent d’enfants et qu’il s’agit chaque fois de membres d’église, pourquoi en serait-il différent dans la seconde épître ?
Oui, mais une telle missive semble bien courte pour être destinée à toute une communauté. C’est vrai, mais son message s’applique mieux à une assemblée qu’à une personne en particulier surtout qu’on n’y trouve pas d’éléments très personnels comme dans 3Jean. Quant au style simple et à la tendresse qui se dégage de cette seconde lettre, ils peuvent autant convenir à une assemblée chrétienne qu’à une personne humaine. Bref, on tourne en rond. Quoi d’autre ? Eh bien, dans cette seconde lettre, Jean dit :
À présent, grande Dame, voici ce que je te demande ce n’est pas un commandement nouveau que je t’écris, c’est celui que nous avons reçu dès le commencement : aimons-nous les uns les autres (2Jean 5 ; auteur).
Si Kiria est une Madame, dans ce verset, Jean demande à ce qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre. Disons que ça ne convient pas trop à un apôtre de 95 ans. Si par contre, « Kiria » est une église, il n’y a pas de problème. De plus, et comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, on trouve le même langage dans la première épître de Jean ainsi que dans son évangile, mais pas dans sa troisième lettre qui est adressée à un particulier.
Si on élargit le champ d’investigation, on remarque que l’apôtre Pierre commence et termine aussi sa première épître un peu comme Jean sa deuxième. En effet, on lit :
Pierre, apôtre de Jésus-Christ, salue ceux que Dieu a choisis et qui vivent en hôtes de passage, dispersés dans les provinces du Pont, de Galatie, de Cappadoce, d’Asie et de Bithynie (1Pierre 1.1).
Puis Pierre clôt son épître par :
Recevez les salutations de l’Église qui est à Babylone et que Dieu a choisie (1Pierre 5.13).
Pierre dit se trouver à Babylone et il envoie les salutations de cette église aux assemblées d’Asie Mineure. On pourrait donc penser que Jean utilise le même procédé ; il se trouve en Asie Mineure, dans la ville d’Éphèse, et à la fin de sa lettre, il dit :
Les enfants de ta sœur que Dieu a choisie t’adressent leurs salutations (2Jean 13).
C’est du langage codé. Jean écrit à une église dont il ne veut pas dire le nom mais à laquelle il envoie les salutations d’une sœur qui est l’église d’Asie. Comme Jean ne veut pas mettre les destinataires de sa missive en péril au cas où elle tomberait entre les mains d’un agent fouineur de la Gestapo romaine, il appelle l’assemblée à qui il écrit « la Grande Dame ». Pierre a fait un peu pareil puisque quand il parle de Babylone, en réalité, c’est un pseudonyme qui désigne Rome.
Tout ça est un peu compliqué et on ne peut pas déterminer avec une quasi-certitude à qui Jean écrit, toutefois, je penche pour une assemblée chrétienne. On sait en effet que Jean avait personnellement pris en charge plusieurs églises d’Asie Mineure, mais il se peut aussi qu’il écrive à une assemblée éloignée, celle de Rome ou de Jérusalem. En tout cas et ce qui est sûr, est qu’il est très prudent à cause des persécutions et parce qu’il attaque de front les faussaires spirituels.
En effet, on peut deviner derrière 2Jean certaines des fausses doctrines qui sont également à l’arrière-plan de sa première épître. Le but de cette petite lettre est donc polémique car Jean veut mettre ses lecteurs en garde contre les hérétiques et leur demande de ne pas les recevoir dans leur maison. Il est évident qu’il craint que ces enseignants de mensonges soient favorablement accueillis, ce qui leur permettrait de répandre leur poison plus facilement.
Jean écrit donc cette seconde épître, cette petite lettre pour prévenir un danger qui, vers la fin du premier siècle, menace les églises d’Asie et d’ailleurs. Elles sont sous pression de tous côtés : à l’extérieur, à cause des persécutions et de l’abondance d’idéologies qui font concurrence au christianisme, et elles sont sous pression à l’intérieur à cause des faux croyants qui se prétendent prophètes, docteurs ou frères, qui infiltrent les assemblées et enseignent des hérésies pernicieuses. C’est donc à juste titre que ces faux jetons sont qualifiés de « antichrists ou prophètes de mensonge » par l’apôtre Jean dans ses deux premières épîtres (1Jean 2.18-26 ; 4.3 ; 2Jean 7 ; 1Jean 4.1, 4), ou encore de « loups féroces, cruels et ravisseurs » par Jésus et l’apôtre Paul. Ce dernier a d’ailleurs mis en garde les responsables de l’église d’Éphèse en leur disant :
Je le sais : quand je ne serai plus là, des loups féroces se glisseront parmi vous, et ils seront sans pitié pour le troupeau. De vos propres rangs surgiront des hommes qui emploieront un langage mensonger pour se faire des disciples (Actes 20.29-30).
Les hérétiques de la fin du premier siècle sont les précurseurs de ce qui s’appellera plus tard : gnosticisme. Ils enseignent que la matière et tout ce qui est physique est du domaine du mal, tandis que tout ce qui relève de l’esprit et de l’intellect est bon. Les adeptes de ces croyances rejettent la doctrine chrétienne parce qu’elle enseigne que Dieu esprit est devenu chair. Ils ne réfutent pas l’aspect divin du Christ mais nient son humanité, car pour eux Jésus ne pouvait pas être à la fois homme et Dieu (1Jean 2.22-23 ; 4.3, 15 ; 2Jean 7).
Le refus de l’incarnation du fils de Dieu prend deux formes : un certain Cérinthe, contemporain de l’apôtre Jean et qui comme ce dernier vit aussi à Éphèse, enseigne que Jésus n’était qu’un simple être humain et que le Christ divin descendit sur lui à son baptême et le quitta juste avant la crucifixion. Dans sa première épître, l’apôtre Jean s’oppose avec force à cette fausse doctrine (1Jean 5.6-7).
Une autre hérésie de la fin du premier siècle est répandue par ceux qui se nomment « Docétistes » (grec dokeô : sembler, apparaître). Ceux-là enseignent que le corps de Jésus n’était pas réel et physique, mais en avait seulement l’apparence. Ce sera au 2e siècle la principale hérésie que l’Église devra combattre. C’est pour s’opposer aux Docétistes, que dans sa première épître et parlant de Jésus, Jean déclare fermement :
Nous l’avons entendu, nous l’avons vu de nos propres yeux, nous l’avons contemplé et nos mains l’ont touché (1Jean 1.1 ; comparez Jean 1.14).
Ces fausses doctrines sont particulièrement dangereuses parce que si Jésus n’est pas à la fois 100 % homme et 100 % Dieu, sa mort n’a pas pu être un sacrifice de substitution agréé par Dieu pour expier les péchés de l’humanité. Il fallait qu’il soit homme pour prendre ma place et Dieu pour que l’offrande de son corps ait une valeur infinie.
À cause des hérésies qu’il combat, dans sa première épître (1Jean 2.22-23 ; 5.20), Jean souligne le caractère central de la divinité de Jésus ainsi que sa pleine humanité. Il fait de même dans la seconde quand il dit :
Un grand nombre de personnes qui entraînent les autres dans l’erreur s’est répandu à travers le monde. Ils ne reconnaissent pas que Jésus-Christ est devenu véritablement un homme. Celui qui parle ainsi est trompeur, c’est l’anti-Christ (2Jean 7).
Comme les hérétiques divorcent le corps de l’esprit, ils enseignent que les actions commises par la chair n’ont aucun effet sur l’esprit et l’âme, et n’ont donc aucune importance. Cette fausse croyance qui va jusqu’à nier l’existence du péché favorise la corruption morale et la dépravation.
Vers la fin du premier siècle, sous le règne de l’empereur Domitien (81-96) qui persécute les chrétiens, Jean est déporté sur l’île de Patmos où il reçoit la révélation de l’Apocalypse. Après l’assassinat de Domitien qui était un véritable tyran, Jean peut retourner à Éphèse où il meurt autour de l’an 100 (sous le règne de Trojan ; 98-117). C’est probablement un peu avant sa mort qu’il écrit ses trois épîtres. Moins de cinq siècles plus tard, l’empereur byzantin Justinien (482-565) fait construire la basilique Saint-Jean sur l’emplacement de sa tombe.
Verset 1
Je commence maintenant de lire la seconde épître de Jean.
L’Ancien, à la Grande Dame que Dieu a élue et choisie et à ses enfants que j’aime dans la vérité. Ce n’est pas moi seul qui vous aime, mais aussi tous ceux qui connaissent la vérité (2Jean 1 ; auteur).
L’épître commence de la même façon que les lettres du premier siècle qui nous sont parvenues : l’auteur se présente, donne l’identité de ses destinataires et adresse une salutation. Mais comme je l’ai déjà fait remarquer, Jean ne se nomme pas précisément ; il se donne simplement le titre de « Ancien » (presbuteros), d’où vient le mot « presbytère » en français. C’est un terme affectueux par lequel Jean est connu dans les églises. En tant que dernier apôtre encore en vie et à cause de son grand âge, il est tenu en haute estime, surtout qu’il est considéré comme le détenteur de l’autorité divine.
Dès la première phrase, il apparaît que « l’amour et la vérité » sont les deux principaux soucis de l’apôtre, ce qui est évident puisqu’il mentionne chacun de ces deux mots cinq fois dans cette petite lettre.
La marque distinctive des véritables croyants est qu’ils s’aiment entre eux. C’est d’ailleurs Jean qui dans son évangile, rapporte que Jésus a dit :
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres (Jean 13.35).
Si les croyants sont unis par l’amour c’est parce qu’ils possèdent la même vérité ; ils ont le même Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et croient que toutes les Écritures sont inspirées de Dieu. Voilà ce qui fait d’eux les enfants de la famille de Dieu.
Quand Jean dit : « L’Ancien, à la Grande Dame […] et à ses enfants que j’aime dans la vérité », l’expression grecque traduite par « dans la vérité » se trouve aussi, d’une part, dans la prière sacerdotale de Jésus à son Père quand le Seigneur dit : « je me consacre moi-même à toi pour eux, pour qu’ils soient, à leur tour, consacrés à toi par la vérité » (Jean 17.19), et d’autre part, au début de la troisième épître de Jean quand il dit : « L’Ancien, à mon bien cher Gaïus que j’aime dans la vérité » (3Jean 1).
L’expression, « que j’aime dans la vérité », établit un lien de cause à effet ; c’est la vérité qui conduit à l’amour. Il est possible de connaître la Vérité avec un V majuscule. Elle demeure dans le cœur de ceux qui croient en Jésus-Christ et sera avec eux pour l’éternité. La Vérité ainsi définie par Jean est centrée sur la personne de Jésus-Christ qui dit :
Je suis la vérité (Jean 14.6).
Comme je l’ai déjà dit, à notre époque la plupart des gens ne croient pas qu’il existe une vérité absolue ou bien s’il y en a une, ils ne croient pas qu’elle puisse être connue. Nos contemporains pensent que dans tous les domaines – en politique, en religion, dans les arts, la musique, la littérature, le sport, les relations, etc. – nous avons une palette de choix et nous prenons ce qui nous convient selon nos préférences personnelles.
Cet humanisme débridé s’oppose de front à l’enseignement des Écritures selon lequel il existe bel et bien une vérité divine absolue et c’est la réalité la plus importante qui soit. Pour cette raison, un proverbe du livre des Proverbes dans l’Ancien Testament dit :
Acquiers la vérité, la sagesse, l’instruction et le discernement, et ne t’en dessaisis pas (Proverbes 23.23).
La Parole de Dieu est « la vérité » (Jean 17.17) ; l’Éternel est appelé « le Dieu de vérité » (Psaumes 31.6 ; Ésaïe 65.13). Dans l’un des livres de la Loi, il est écrit :
Dieu n’est pas homme pour mentir, ni humain pour se repentir. A-t-il jamais parlé sans qu’il tienne parole ? Et n’accomplit-il pas ce qu’il a déclaré ? (Nombres 23.19).
Et dans l’évangile selon Jean, le Saint-Esprit est appelé « Esprit de vérité » (Jean 14.17 ; 15.26 ; 16.13 ; 1Jean 5.6). Je pourrais multiplier les références bibliques sur la vérité, mais ça deviendra très vite lassant parce qu’elles sont trop nombreuses.
Dans un monde où règne le mensonge, les croyants constituent « la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1Timothée 3.15 ; SER). Quand l’apôtre Paul écrit ces mots à Timothée qui se trouve alors à Éphèse, il choisit bien son vocabulaire, car dans cette ville se trouve le temple de Diane, aussi appelée Artémis (Actes 19.23-28), l’une des sept merveilles de l’Antiquité. Or, l’immense toit de ce temple est soutenu par 127 colonnes, qui reposent sur des fondations massives. Mais il est dédié à une idole, un faux dieu, un mensonge.
Par contraste, l’ensemble des croyants constitue un monument dédié à la vérité de Dieu et à sa Parole qui est vraie, immuable et infaillible. La mission de l’Église est de rester attaché à la vérité avec ténacité, en dépit des persécutions, du rejet, des insultes et de l’assaut de tous les ennemis qu’elle compte tant à l’intérieur (Actes 20.29, 30) qu’à l’extérieur de ses rangs.
Il est intéressant de remarquer que les trois dernières épîtres du Nouveau Testament, deux de Jean et celle de Jude, mettent justement l’accent sur l’importance de la vérité et la nécessité de la défendre face aux faussaires spirituels.
2 et 3Jean sont en réalité de très petites lettres format carte postale, cependant, le mot « vérité » se trouve cinq fois dans 2Jean et six fois dans 3Jean, qui est pourtant la plus courte des deux.
Sachant que les croyants devront toujours faire face à un monde rempli de mensonges et d’imposteurs, Jean écrit afin d’exhorter les fidèles du Seigneur à demeurer fermes et à combattre pour la vérité.
Quand il rédige ses deux dernières lettres, Jean est à la fois très vieux et le dernier des apôtres encore en vie, et c’est pour ces raisons qu’il se se donne le titre de « Ancien ». En effet, en grec il existe deux mots qui désignent un homme âgé mais Jean n’utilise pas le plus courant des deux (presbytés ; Luc 1.18 ; Philippiens 1.9) ; il lui préfère l’autre (presbuteros) parce qu’il veut aussi dire « sage à cause de l’expérience de la vie ». Ici, Jean se présente comme « l’Ancien » pour rappeler qu’il est non seulement chargé d’années, mais surtout le berger qui assume la fonction de gardien spirituel de l’Église de Jésus-Christ. Cette information est renforcée par la présence de l’article défini car c’est comme si Jean disait : « C’est moi le Patriarche ». Et en effet, son rôle pastoral s’étend alors, en théorie du moins, à toutes les églises chrétiennes de l’Empire romain. Cependant, le grand âge de Jean et la lenteur des communications limitent évidemment son rayon d’action et donc son influence directe s’étend seulement à Éphèse et aux villes voisines.
Si l’auteur de 2 et 3Jean avait été un usurpateur, il n’aurait pas manqué d’utiliser le titre de « apôtre » parce que ça ronfle et impressionne, et qui oserait ne pas se mettre au garde-à-vous devant une lettre émanant du dernier apôtre de Jésus-Christ ? Jean au contraire n’a rien à prouver à ses lecteurs qui le connaissent et acceptent son autorité apostolique. D’ailleurs au travers de son style et de ses exhortations pastorales, ceux qui le connaissent personnellement, peuvent entendre le timbre de sa voix douce et affectueuse quand il dit :
L’Ancien, à (Kyria) la (Gande) Dame que Dieu a choisie et à ses enfants que j’aime dans la vérité. Ce n’est pas moi seul qui vous aime, mais aussi tous ceux qui connaissent la vérité (2Jean 1-2).
Comme je l’ai déjà dit, « Grande Dame » est la traduction féminine (Kuria) du mot grec pour « Seigneur » (Kurios) et il est préférable de donner à cette appellation un sens symbolique qui désigne une assemblée chrétienne ou une famille d’églises. Dans ce cas, « les enfants » sont les fidèles du Seigneur. Cela dit, la possibilité que Kyria soit une personne ne peut pas être entièrement exclue. De toute façon, pour nous, que ce soit l’un ou l’autre ne change rien, ni à l’intérêt de la lettre, ni à son message.
Qui que soit « Kyria », elle a été « choisie », littéralement « élue » (eklekté), un mot qui décrit ceux que Dieu a choisis en vue du salut et de la gloire éternelle. Pourtant, et c’est très paradoxal, même si c’est Dieu qui choisit les élus et qu’il a déjà écrit leurs noms dans le livre de vie, chacun peut s’il le désire se faire élire et donc inscrire pour la vie éternelle ; c’est comme si on pouvait remonter dans le temps, dans l’éternité passée et ajouter son nom dans le livre de vie.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.