2 Corinthiens 5.16-21
Chapitre 5
Introduction
La première fois qu’on fait connaissance avec un étranger, sans même le vouloir, on remarque certains détails qui lui sont spécifiques. Ce peut être sa race, son arrière-plan social, sa tenue vestimentaire bizarre ou passe-partout, ce qu’il porte aux pieds, sa façon de serrer la main, de se tenir, ou encore comment il s’exprime. Mais toutes ces caractéristiques sont directement liées à la personne physique et psychologique, par contre, les particularités d’ordre spirituel ne sautent pas aussi facilement aux yeux.
Au premier siècle de notre ère, quand on rencontre quelqu’un, on sait tout de suite s’il s’agit d’un Juif, d’un Romain, d’un homme libre ou d’un esclave, d’un Grec ou d’un païen. Alors, automatiquement on le classe dans un certain compartiment de son esprit.
Malheureusement, des préjugés et des distinctions d’ordre social ont toujours existé entre les personnes selon qu’elles sont riches ou pauvres, et ceci même dans les rangs des premiers chrétiens. Dans son épître, Jacques s’insurge contre de telles pratiques. Je cite le passage :
Mes frères, gardez-vous de toutes formes de favoritisme : c’est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ. Supposez, en effet, qu’un homme vêtu d’habits somptueux, portant une bague en or entre dans votre assemblée, et qu’entre aussi un pauvre en haillons. Si, voyant l’homme somptueusement vêtu, vous vous empressez autour de lui et vous lui dites : “ Veuillez vous asseoir ici, c’est une bonne place ! ” tandis que vous dites au pauvre : “ Tenez-vous là, debout, ou asseyez-vous par terre, à mes pieds ”, ne faites-vous pas des différences parmi vous, et ne portez-vous pas des jugements fondés sur de mauvaises raisons ? Si, au contraire, vous vous conformez à la loi du royaume de Dieu, telle qu’on la trouve dans l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, alors vous agissez bien. Mais si vous faites des différences entre les personnes, vous commettez un péché et vous voilà condamnés par la Loi, parce que vous lui désobéissez (Jacques 2.1-4, 8-9).
Je suis appelé à aimer mon prochain comme moi-même sans faire de distinction à cause des apparences, et je dois avouer que j’ai encore des progrès à faire dans ce domaine.
Avant que Saul de Tarse ne se convertisse à Jésus-Christ et devienne le grand apôtre Paul, il faisait partie de la secte religieuse pure et dure des Pharisiens. Il s’habillait d’une certaine façon, vivait de manière très ritualiste et surtout, il méprisait tous ceux qui n’étaient pas comme lui. Mais suite à sa rencontre avec le Christ ressuscité, sa vie est chamboulée. En fait, il est tout d’abord frappé de cécité, puis, après qu’un certain disciple nommé Ananias prie pour lui, quelque chose comme des écailles tombent des yeux de Saul, et depuis ce jour, Paul ne juge plus les gens selon leur apparence.
Verset 16
Je continue à lire dans le chapitre 5 de la seconde épître de Paul aux Corinthiens.
Ainsi, désormais, nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. Certes, autrefois, nous avons considéré le Christ de cette manière, mais ce n’est plus ainsi que nous le considérons maintenant (2Corinthiens 5.16).
Il est possible que dans les paroles de l’apôtre, il y ait un coup de griffe en direction de ses adversaires judaïsant de Corinthe qui élèvent les autres apôtres au-dessus de Paul, parce qu’ils ont connu Jésus en chair et ont vécu dans son intimité.
De nos jours, la majorité de nos contemporains croient connaître Jésus-Christ sur la base de certains ouï-dire, de présuppositions ou d’idées arrêtées, et tout ça, sans qu’ils n’aient jamais pris le temps de faire la moindre recherche en lisant un évangile par exemple. Pour les plus éclairés, ceux qui sont allés au catéchisme ou qui ont fait un peu d’histoire, Jésus-Christ est né à Bethlehem, il y a presque deux mille ans ; il a été élevé à Nazareth, a parcouru les chemins de la Galilée, a commencé son ministère au noces de Cana, il a marché sur cette terre pendant environ 3 ans, puis s’est rendu à Jérusalem où il est mort sur une croix, a été enterré hors de la ville dans le tombeau d’un certain Joseph d’Arimathée, est ressuscité le troisième jour, est apparu à ses disciples et, enfin, il est remonté au ciel. Voilà comment, en quelques grands traits, les films le dépeignent.
Cependant, en ce 21e siècle, Jésus n’est plus l’Homme-Dieu qui parcourait les chemins de Galilée. Il n’existe plus comme tel. Pour Noël, si la paix règne entre Israël et les Palestiniens, beaucoup se rendent à Bethlehem qui est alors bondé. Mais que cherchent-ils ? L’enfant Jésus ? Mais il n’y est pas ! Pour Pâques, si la situation politique le permet, Jérusalem est rempli de touristes, mais que viennent-ils y faire? Voir le Seigneur ressuscité ? Mais il ne s’y trouve pas. Le Jésus en chair et en os ou glorifié n’est plus sur terre et nous ne pouvons plus le connaître selon une perspective humaine.
Maintenant, à cet instant, Jésus est le Seigneur de gloire. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Ce Fils est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être. Il soutient toutes choses par sa parole puissante et, après avoir accompli la purification des péchés, il siège dans les cieux à la droite du Dieu suprême (Hébreux 1.3).
Le croyant n’est pas en communion avec le Jésus qui a marché ici-bas il y a bientôt deux mille ans, mais avec le Christ glorifié. Il fut un temps où l’apôtre considérait Jésus en termes purement humains ; il avait de lui une certaine connaissance théorique ayant entendu parler de lui. Peut-être même était-il présent dans la foule quand, devant le palais de Ponce Pilate, les Juifs ont crié : Crucifie-le ! Ce qu’il y a de sûr, est que Saul de Tarse s’est violemment opposé à tous ceux qui se disent disciples du Christ. La haine au ventre, il s’engage même dans une vaste campagne de persécutions contre eux. Mais après sa rencontre avec le Christ ressuscité, Saul se convertit et change du tout au tout. Depuis cette vision sur la route de Damas, sa vie a basculé et il est devenu Paul, apôtre du Christ. Désormais il considère son nouveau Maître et tous les hommes sous un angle entièrement nouveau. Il évalue ses contemporains, non plus selon des considérations humaines, leur arrière-plan racial ou social, s’ils sont juif ou païen, mais il les voit comme des âmes perdues pour qui Jésus est mort afin de les racheter de la perdition éternelle. Paul regarde chaque être humain en fonction de sa condition et de ses besoins spirituels. Il fait surtout une différence entre chrétiens et non-croyants, un clivage qui est déterminé par la position personnelle que quelqu’un adopte vis-à-vis de Jésus. Dans l’évangile selon Jean, on lit :
Celui qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Celui qui refuse d’écouter le Fils et de se fier à lui, ne verra jamais la vie mais la colère de Dieu reste suspendue au-dessus de lui (Jean 3.36).
Ce mot « suspendu » de la version du semeur, fait tout de suite penser à la célèbre épée de Damoclès. Tout comme l’apôtre Paul, nous ne devons pas considérer une personne sous un angle purement humain, mais voir en elle l’être spirituel pour qui Jésus est mort. Je connais une dame d’un certain âge qui a un tic nerveux; elle rigole tout le temps de tout. C’est un peu lassant, mais passons. Oui, mais un jour, chez des amis et alors qu’elle était présente, on a commencé à parler de la vie chrétienne et donc de Jésus-Christ. Réglé comme du papier à musique, cette dame a manifesté son tic nerveux. Je l’ai mal pris et ce coup-ci je l’ai regardé en face et je lui ai dit : « faut pas rigoler; c’est pas drôle. Jésus est mort sur la croix pour vous. » Ça l’a tout de suite calmée. Un tic nerveux n’est pas une excuse pour se moquer de Dieu ou de Jésus-Christ parce qu’il est le Sauveur et notre juge.
Verset 17
Je continue le texte.
Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle création : ce qui est ancien a disparu, voici : ce qui est nouveau est déjà là (2Corinthiens 5.17).
Il y a effectivement en chaque chrétien une seconde création par laquelle il est une nouvelle créature. Être uni au Christ, littéralement « être en Christ » est la description favorite de Paul du chrétien. Nul ne peut mieux que lui illustrer cette transformation radicale. De persécuteur des chrétiens, il est devenu le plus grand prédicateur au service du Christ. Je lis en les simplifiant deux passages qui illustrent d’abord le sanguinaire Saul de Tarse, puis l’apôtre Paul :
Saul, qui ne pensait qu’à menacer et à tuer les disciples du Seigneur, se rendit chez le grand-prêtre et lui demanda des lettres de recommandation qui l’autorisaient à arrêter les hommes ou les femmes qui suivaient la voie du Seigneur… Et dans les synagogues, Paul se mit tout de suite à proclamer que Jésus est le Fils de Dieu. Ses auditeurs n’en revenaient pas. Tous disaient : — Voyons, n’est-ce pas lui qui s’acharnait, à Jérusalem, contre ceux qui, dans leurs prières, invoquent ce nom-là ? N’est-il pas venu ici exprès pour les arrêter et les ramener aux chefs des prêtres ? (Actes 9.1-2, 20-21).
L’apôtre Paul est devenu une nouvelle créature par l’entremise du Saint-Esprit, l’agent de la régénération et le dispensateur de la nouvelle naissance. Cette œuvre créatrice que Dieu a commencée dans chacun de ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ sera achevée à la fin des temps. Mais dès maintenant, le jeune croyant montre que quelque chose a changé en lui par des comportements nouveaux. Au niveau spirituel, il se désolidarise de la race d’Adam et de ce monde en tant que système satanique dans lequel cependant il vit toujours. Par ailleurs, il est uni au Christ et fait partie de la famille de Dieu et de l’ensemble des croyants qui constituent l’Église universelle. Seulement voilà, beaucoup se disent chrétiens sans l’être vraiment. Alors, comment puis-je être sûr que je suis une nouvelle création en Jésus-Christ ? Pour réponse, je vais lire ce que Jésus a dit à ceux qui l’écoutaient :
Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné ; il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5.24).
Quiconque place sa confiance en Jésus possède dès à présent la vie éternelle et ne sera pas jugé ; il est une nouvelle création en Christ. Ce n’est pas quelque chose qu’on ressent, mais une certitude basée sur la Parole de Dieu et elle est digne de foi.
Verset 18
Je continue le texte.
Tout cela est l’œuvre de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation (2Corinthiens 5.18).
Dans ce passage, Paul utilise 5 fois le mot « réconciliation » ou l’un de ses dérivés, c’est dire son importance. C’est Dieu qui initie et accomplit la réconciliation entre les hommes et lui. Avant d’expérimenter personnellement l’amour du Christ, nous sommes par naissance et par nature éloignés de Dieu. Un des prophètes de l’Ancien Testament l’exprime ainsi :
Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur (Jésus) lui l’iniquité de nous tous (Ésaïe 53.6).
Le ministère de réconciliation est l’appel que Dieu fait à tous les hommes pour qu’ils viennent à lui avec leurs fautes, leurs fardeaux et leurs problèmes afin d’être réconciliés avec lui. Une fois que quelqu’un comprend la grâce que Dieu lui a manifestée en Jésus-Christ sur la croix, généralement, il l’accepte comme son Sauveur. Ce jeune croyant subit alors une transformation radicale et devient une nouvelle création. Il n’a plus d’antagonisme envers Dieu et une relation entièrement différente est désormais établie entre la créature et son Créateur. Celui qui se confie en Jésus-Christ n’est plus sous la colère de Dieu, mais sous sa bénédiction. Il est passé de la mort à la vie. Il commence alors lui-même à proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, à savoir qu’il a écarté des hommes la colère de Dieu en acceptant de la subir sur la croix. La paix inestimable ainsi gagnée à un prix infini est maintenant offerte aux hommes gratuitement. La vie nouvelle et tout ce que le croyant devient ou ce qu’il possède, est un don gratuit de Dieu.
Verset 19
Je continue.
En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation (2Corinthiens 5.19).
Quand Adam s’est rebellé contre son Créateur, toute la race humaine a désobéi avec lui. Bon d’accord, c’est dur à admettre mais c’est comme ça. En tout cas, la conséquence est que dans sa sainteté, non seulement Dieu ne peut plus s’abaisser jusqu’à l’homme pour le sauver, mais il doit le punir. Cependant, comme il aime sa créature, il fallait qu’il fasse quelque chose. Dieu a résolu ce dilemme en la personne de Jésus qui est descendu du ciel pour nous sauver. Bien que l’offensé soit Dieu, c’est lui qui a pris l’initiative de réconcilier le monde avec lui-même par le sacrifice de la croix.
Après s’être abaissé en devenant un simple homme, le Christ a pris sur lui le châtiment que méritait la créature rebelle. La justice divine a ainsi été satisfaite, et désormais, le Créateur se déclare en paix avec les êtres humains et leur tend la main et tous ceux qui l’acceptent sont réconciliés avec lui. Dorénavant, il ne tient plus compte de mes fautes, et au lieu de m’être hostile, il m’accueille comme son enfant. Paul développe ce thème dans son épître aux Colossiens où il écrit :
Et c’est par lui (Jésus-Christ) qu’il a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier : ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix. Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui (Colossiens 1.20-22).
Encore une fois, il faut bien noter que ce sont les hommes qui sont réconciliées avec leur Créateur et non pas l’inverse. Par contre, les démons et les êtres humains qui n’acceptent pas Jésus et lui seul comme Sauveur ne sont pas réconciliés avec Dieu, et ils sont donc sous sa colère. Dans le passage de l’épître aux Colossiens « ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel » désignent les être humains croyants vivants et mort. Il faut remarquer que Paul ne mentionne pas les créatures qui sont « sous la terre », c’est-à-dire aux enfers. Il n’empêche que tous les êtres créés, même ceux qui sont en attente de jugement, rendront gloire à Jésus-Christ. Aux Philippiens, Paul écrit :
Pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.10-11).
Que ce soit de gaieté de cœur ou en grinçant des dents, toute créature s’agenouillera devant Jésus-Christ, alors autant le faire de bon cœur. Si vous m’écoutez, il est encore temps d’accepter Jésus comme votre sauveur. Aujourd’hui, Dieu vous tend les bras et dit : « Tu peux venir à Moi ». Le pire des malfrats de ce bas monde peut recevoir le pardon, même un tueur en série. Jésus a dit aux foules : « Je ne repousserai pas celui qui vient à moi (Jean 6.37) ». Peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez fait, vous avez accès au trône de la grâce et Dieu vous accueille à bras ouverts. Il ne vous attend pas au tournant pour vous faire un croc-en-jambe ; il n’est pas en colère contre vous, mais il nous aime. Parce que le Christ est mort, le Dieu trois fois saint n’est plus notre juge, mais reçoit quiconque veut venir à Lui. Jésus a subi le jugement divin afin que désormais le monde entier ait la possibilité d’être réconcilié avec Dieu. L’histoire de la femme adultère racontée dans l’Évangile illustre le fait que Jésus-Christ n’est pas venu pour porter une accusation contre les hommes à cause de leurs péchés. Je résume le passage :
Tout à coup, les religieux traînèrent devant lui une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère. Ils la placèrent bien en vue devant Jésus. — Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère ; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas ? Mais Jésus se baissa et se mit à écrire du doigt sur le sol. Eux, ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit : — Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple (Jean 8.3-9).
Jésus a dit à cette bande de chacals religieux assoiffés de sang : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ! » Puis, il a écrit quelque chose sur le sable, mais quoi? On ne peut pas les savoir, cependant, le prophète Jérémie dit :
Tous ceux qui abandonnent l’Éternel seront dans la honte, Ceux qui s’écartent de moi seront inscrits dans la poussière, Car ils abandonnent la source d’eau vive (Jérémie 17.13).
Finalement, ces chefs religieux hypocrites sont tous partis la queue entre les jambes en commençant par les plus vieux qui avaient davantage de fautes à se reprocher et plus de jugeote que les jeunes. Jésus est resté. Il était le seul qui aurait pu lui jeter la pierre. Je finis l’histoire :
Alors Jésus leva la tête et lui dit : — Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ? — Personne, Seigneur, lui répondit-elle. Alors Jésus reprit : — Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus (Jean 8.10-11).
Quelle belle illustration des paroles de l’apôtre Paul quand il dit : « Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs péchés… » Jésus ne ferme pas les yeux sur les péchés des hommes, loin de là puisque c’est à cause de leurs péchés que la condamnation est tombée sur lui et qu’il a dû aller jusqu’à mourir sur la croix. Il a gracié cette femme par pure grâce sans aucun mérite de sa part.
Verset 20
Je continue le texte.
Il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation. Nous faisons donc fonction d’ambassadeurs au nom du Christ, comme si Dieu adressait par nous cette invitation aux hommes : C’est au nom du Christ que nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu (2Corinthiens 5.20).
Voici un résumé concis et précis du ministère et du message de Paul : Acceptez la réconciliation que Dieu a déjà opérée.
Un ambassadeur est un porte-parole officiel de son gouvernement. Quand il était sur terre, Jésus a prêché la paix avec Dieu à tous les hommes. Paul et les autres apôtres, en tant que représentants de Dieu et au nom du Christ, ont pris la relève et continué cette proclamation. Selon les Écritures, tous les croyants sont en pays étranger et doivent servir leur Maître en tant qu’ambassadeurs. L’apôtre Pierre appelle les croyants des bien-aimés qui sont « étrangers et voyageurs sur la terre (1Pierre 2.11) ». Et Paul écrit aux Philippiens : « Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux (Philippiens 3.20) ».
L’appel que Paul adresse à ses contemporains n’est pas une invitation désinvolte lancée à la légère, mais bien plutôt une supplication passionnée. L’idée même d’ambassadeurs qui recourent à la supplication est un éloge incomparable de la grâce de Dieu. Mais attention, le jour vient où Dieu rappellera tous ses ambassadeurs dans leur pays, au royaume des cieux, et alors viendra un jugement terrible sur toute la terre.
Verset 21
Je finis le chapitre 5.
Le Christ qui était innocent de tout péché, Dieu l’a condamné comme un pécheur à notre place pour que, dans l’union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu (2Corinthiens 5.21).
Jésus s’est substitué à moi. Sur la croix, il était devant Dieu ce que je suis, identifié avec le péché, et quand j’ai cru en lui, je suis devenu ce qu’il est, identifié avec la justice parfaite de Dieu. Jésus a pris sur lui mon péché et ma condamnation et il m’a revêtu de sa justice. Il a pris mon haillon crasseux et troué et m’a donné sa robe blanche magnifique de la justice de Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.