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08 juil. 2025

1 Timothée 5.22 – 6.20

Verset 22

J’ai lu quelque part que des expériences ont été faites sur des nouveau-nés. Leurs besoins élémentaires étaient satisfaits mais on ne leur manifestait aucune affection. Eh bien ils en sont morts parce qu’on les a privés du contact humain qui se fait beaucoup par le toucher et qui apparemment contribue à la vie. C’est aussi pour cette raison que l’imposition des mains qui n’est pourtant qu’un symbole revêt tant d’importance et marque les esprits. L’apôtre Paul dit à Timothée :

Ne néglige pas le don qui est en toi et qui t’a été conféré suite à une prophétie, lorsque les responsables de l’Église t’ont imposé les mains (1 Timothée 4.14 ; Autre).

C’est de cette manière que Timothée est confirmé dans son ministère. L’imposition des mains exprime un partenariat, une solidarité entre ceux qui font ce geste et celui qui le reçoit. On trouve ce rite sous l’Ancienne Alliance mais les apôtres l’utilisent pour recommander certaines personnes à l’œuvre de Dieu, puis ce geste s’étend aux premières églises et continue à se pratiquer aujourd’hui. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 5 de la première lettre de l’apôtre Paul à Timothée.

N’impose pas trop vite les mains à quelqu’un et ne t’associe pas aux péchés d’autrui. Conserve-toi pur (1 Timothée 5.22).

Dans les églises du premier siècle, quand quelqu’un manifeste le désir de servir le Seigneur, on l’examine sous toutes les coutures. Il faut en effet qu’il possède les qualifications requises conformément à la liste que Paul a donnée précédemment. Voilà pourquoi l’apôtre dit : « N’impose pas trop vite les mains à quelqu’un ».

Si Timothée et les responsables de l’église d’Éphèse choisissent les responsables à la va-vite, ils risquent d’ordonner et d’installer dans le ministère, quelqu’un qui a des squelettes dans son placard. Or comme les anciens se sont identifiés à cette personne en lui en imposant les mains, ils se rendent indirectement coupables du péché de cet homme. Il faut aussi que ceux qui sont nommés anciens connaissent bien la Parole de Dieu pour pouvoir enseigner, prêcher et diriger l’assemblée.

Il existe en effet trop de jeunes croyants mal fondés dans la foi qui occupent malgré tout une position d’autorité dans l’église locale. Ils sont comme un feu d’artifice, tout feu tout flamme, ils manifestent beaucoup d’émotions mais sont déficients dans la connaissance des Écritures. Celui qui est jeune dans la foi n’a que rarement l’étoffe nécessaire pour assumer une charge dans une assemblée chrétienne ; avant d’être nommé ancien, il doit donc acquérir de la maturité dans sa marche avec le Seigneur.

Apparemment, l’assemblée d’Éphèse compte beaucoup de nouveaux convertis, des néophytes qui ont besoin d’un enseignement solide et suivi avant de pouvoir prétendre servir l’église comme responsables.

Verset 23

Je continue le texte.

Tu ne devrais pas boire exclusivement de l’eau : prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises (1 Timothée 5.23).

Cette recommandation est une note personnelle à Timothée et aussi une preuve flagrante de l’authenticité de cette lettre. Timothée, dont on apprend qu’il est de santé délicate, doit renoncer à l’abstinence totale d’alcool, ce qui n’est évidemment pas un encouragement à la boisson.

Dans les villes antiques, l’eau est souvent polluée et porteuse de maladies comme la dysenterie. Ce risque peut être réduit en buvant un peu d’alcool. Les bienfaits du vin en matière de santé sont consignés dans la tradition juive (le Talmud), dans les écrits d’Hippocrate (460-377 av. J-C), le père de la médecine et célèbre pour le serment qu’il exigeait de ses élèves, ou encore dans les écrits de l’écrivain grec Plutarque (46-120), du naturaliste romain Pline l’Ancien (Histoire Naturelle, 4.19.5) et de bien d’autres auteurs antiques.

Verset 24

Je continue.

Il y a des personnes dont les fautes sont évidentes avant même qu’on les juge. Pour d’autres, on ne les découvre que par la suite (1 Timothée 5.24).

Paul revient sur le thème du choix des responsables d’église. Certaines personnes sont assez facilement disqualifiées parce que leurs fautes sautent aux yeux pour ainsi dire, et ils n’ont donc pas les qualités requises pour servir d’exemple et diriger les autres membres de l’église.

Si les péchés de certaines personnes se voient comme le nez au milieu de la figure, d’autres au contraire sont si bien cachés sous des faux-semblants qu’ils n’apparaissent que suite à une enquête minutieuse.

Soit dit en passant qu’un croyant ne doit absolument pas rester indifférent à ses fautes. En effet, dans sa première épître aux Corinthiens, Paul écrit :

Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements, le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde (1 Corinthiens 11.31-32 ; SER).

Se juger soi-même signifie reconnaître ses fautes et s’amender ; par exemple, si j’ai offensé quelqu’un, je dois aller lui demander pardon ; si j’ai volé un objet, il faut que je le restitue. Alors, Dieu considère l’affaire comme réglée. Mais si je persiste dans le péché, le Seigneur risque fort de sortir sa trique parce qu’il me traite comme son enfant tandis que les non-croyants eux, sont généralement seulement jugés après leur mort.

Verset 25

Je finis de lire le chapitre 5.

Il en est de même des bonnes actions : chez certains, elles sont immédiatement apparentes, mais là où ce n’est pas le cas, elles ne sauraient rester indéfiniment cachées (1 Timothée 5.25).

Parfois, le comportement habituel de certains hommes prouve sans l’ombre d’un doute qu’ils ont les qualités requises pour devenir ancien. D’autres sont de nature discrète tout en menant une vie droite, mais comme ils n’aiment pas la publicité, on ne les remarque pas. Cependant, une fois ces personnes découvertes, elles devraient mettre leurs dons au service de l’église locale.

Nous arrivons maintenant au sixième et dernier chapitre de cette première lettre qui continue les recommandations pratiques de l’apôtre. La première concerne l’attitude que les esclaves doivent adopter envers leurs maîtres.

Dans le Proche Orient ancien, le travail des champs et les constructions sont réalisés par des journaliers, des ouvriers embauchés et payés à la journée (Matthieu 20), mais pas suffisamment pour vivre autrement que dans la misère. La plupart des esclaves sont mieux lotis car ils occupent toutes sortes de fonctions nobles : gérants, artisans, cuisiniers, enseignants, et ils font pratiquement partie de la famille de leur maître. Leur statut est semblable à celui des serviteurs, les « boys » de l’époque coloniale.

En Israël, l’esclavage était permis mais rigoureusement réglementé (comparez Exode 21). Les esclaves sont souvent des prisonniers de guerre ou bien naissent de parents eux-mêmes esclaves. Mais les Juifs peuvent aussi se vendre pour rembourser des dettes.

Dans l’Empire romain, les esclaves sont moins bien traités qu’en Israël mais leur sort est quand même préférable à celui des journaliers, car ils sont nourris, logés et habillés, et certains reçoivent quelque argent de leur maître, et évidemment ils ont la sécurité de l’emploi.

Aucun des quelques 40 auteurs bibliques ne condamne l’esclavage. Si Jésus et les apôtres avaient oeuvré pour son abolition, ils auraient favorisé un chômage massif et le chaos social ; de plus, la proclamation de la Bonne Nouvelle aurait été éclipsée par une réforme humaniste. Avec le temps, l’annonce de la grâce de Dieu en Jésus-Christ a fait son chemin et a permis la fin de l’esclavage.

Chapitre 6

Verset 1

Je commence de lire le sixième chapitre de la première lettre de Paul à Timothée.

Les croyants qui sont esclaves doivent considérer leurs maîtres comme ayant droit à tout leur respect. Ils éviteront ainsi que le nom de Dieu soit blasphémé et notre enseignement dénigré (1 Timothée 6.1).

Le mot grec traduit par « esclave » est « doulos, douleur » en français. Cependant, ce mot n’a pas cette connotation car « esclave » signifie simplement « soumis à une autre personne ». Dans les Écritures, les croyants et les apôtres, sont appelés « esclaves de Dieu ou du Seigneur » (1 Pierre 2.16 ; Romains 1.1 ; Galates 1.10 ; 2 Timothée 2.24 ; Jacques 1.1 ; 2 Pierre 1.1 ; Jude 1 ; Apocalypse 1.1).

Le mot pour « maître » a donné « despote » en français ; cependant, il ne désigne pas forcément un tyran cruel mais simplement quelqu’un qui possède une autorité absolue. D’ailleurs, Jésus est appelé « despote » plusieurs fois dans le Nouveau Testament (2 Timothée 2.21 ; 2 Pierre 2.1 ; Jude 4).

Paul ordonne aux esclaves chrétiens d’honorer leurs maîtres (comparez Éphésiens 6.5-8 ; Colossiens 3.22-25 ; Tite 2.9-10 ; 1 Pierre 2.18-20) afin de ne pas discréditer leur témoignage et pour que leur comportement ne soit pas considéré subversif, eu égard à l’ordre social de cette époque.

Dans notre société, beaucoup de gens considèrent le travail comme un mal nécessaire pour financer sa maison, son petit confort, ses vacances et toutes les choses qu’on accumule. Mais le croyant doit être un employé modèle, et s’il est payé pour huit heures de travail, c’est ce qu’il doit fournir, et même un peu plus.

Verset 2

Je continue le texte.

Que ceux qui ont des maîtres croyants ne leur manquent pas de respect sous prétexte qu’ils sont des frères. Bien au contraire, qu’ils les servent d’autant mieux que ce sont des croyants bien-aimés qui bénéficient du bienfait de leur service. Voilà ce que tu dois enseigner et recommander (1 Timothée 6.2).

Si dans une entreprise, tous sont frères et sœurs en Jésus-Christ, l’ambiance peut être une sorte de ciel sur la terre, car tous seront honnêtes, se respecteront et auront de l’amour les uns les autres. Bon d’accord, c’est théorique, mais le christianisme pratique doit se vivre partout et surtout sur son lieu de travail.

Le statut social et économique d’un enfant de Dieu, qu’il soit patron ou employé, n’a aucune importance au regard de l’éternité, car tous ces rôles disparaîtront mais les valeurs chrétiennes sont éternelles.

Versets 3-5 a

Je continue.

Si quelqu’un enseigne quelque chose de différent, et est en désaccord avec les paroles de vérité de notre Seigneur Jésus-Christ et de l’enseignement qui conduit à la sainteté, c’est un homme enflé d’orgueil, un ignorant qui a une passion maladive pour les spéculations et les controverses sur des mots (Autre). Qu’est-ce qui en résulte ? Des jalousies, des disputes, des dénigrements réciproques, des soupçons malveillants, et des discussions interminables entre gens à l’esprit faussé (1 Timothée 6.3-5 a).

Les erreurs qui circulent sur la personne de Dieu sont monnaie courante, banales et stupides, mais celles sur Jésus-Christ sont machiavéliques et mortelles parce qu’il est le Dieu Sauveur. Sa personne et son œuvre sont reniées par tous les système religieux humains, et plus particulièrement sa naissance miraculeuse, sa perfection, sa mort expiatoire, sa résurrection corporelle ou son futur retour en gloire.

Des faux enseignements sont également répandus sur le Saint-Esprit et l’autorité des Écritures. Pourtant, l’inspiration de l’Ancien Testament est confirmée par Jésus et les apôtres qui sont à l’origine du Nouveau Testament, et le but de la Parole de Dieu est de sauver le pécheur et de l’élever à une vie qui honore Dieu.

L’hérétique est « enflé d’orgueil », un mot dont la racine est « fumée » ; ce sont des ballons de baudruche, très bien décrits dans la fable de la Fontaine de « La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf ». Je cite la fin : « Envieuse (elle) s’étend, et s’enfle, et se travaille… S’enfla si bien qu’elle creva ».

Il faut être drôlement arrogant pour usurper le rôle de Dieu en se permettant de passer un jugement sur les Écritures et de décider de son propre chef ce qui est acceptable et ce qui doit être rejeté. Ceux qui enseignent des théories fumeuses contraires à la Parole de Dieu sont des girouettes, car avec les temps et les saisons, ils changent de point de vue, se contredisent et se disputent. Ils vivent dans le chaos qu’ils ont eux-mêmes créé.

L’homme est un être ignoble et le croyant se reconnaît comme tel ; il sait qu’il n’a pas la moindre raison de gonfler la poitrine et de rouler les mécaniques, car il n’est qu’un grand pécheur sauvé par pure grâce.

Verset 5 b

Je continue le texte.

Ils ne connaissent plus la vérité, et considèrent la foi en Dieu comme un moyen de s’enrichir (1 Timothée 6.5 b).

Ignorant des réalités tant spirituelles que morales, les faux apôtres ne s’intéressent forcément qu’aux valeurs de ce monde et surtout, « s’enrichir ». Le mot grec ainsi traduit signifie : « fair une bonne affaire ».

Verset 6

Je continue le texte.

Effectivement, la véritable foi en Dieu est une source de richesse quand on sait s’en contenter (1 Timothée 6.6 ; Autre).

Le mot pour « contenter » est utilisé par les philosophes stoïques et cyniques pour décrire quelqu’un qui est impassible face aux circonstances de la vie, mais contrairement à ces intellectuels, la satisfaction du croyant est en Dieu (comparez 2 Corinthiens 3.5 ; 9.8 ; Philippiens 4.11-13, 19). La personne la plus riche qui soit est celle qui n’a besoin de rien.

Selon la petite histoire, on a demandé au philosophe Épicure le secret du contentement et il aurait répondu :

N’ajoute pas aux possessions mais enlève aux désirs.

Tout le monde ou presque rêve de devenir le prochain Rockfeller. Pourtant, il a dit :

J’ai gagné beaucoup de millions mais ils ne m’ont pas apporté le bonheur. L’homme le plus pauvre que je connaisse est l’homme qui n’a rien d’autre que des millions.

Verset 7

Je continue le texte.

Nous n’avons rien apporté dans ce monde, et nous ne pouvons rien en emporter (1 Timothée 6.7).

Littéralement, le texte dit : « Rien, en effet, avons-nous apporté dans ce monde et de même, rien en emporter pouvons-nous ».

Un homme richissime se mourrait ; finalement, le médecin et le notaire sortirent de sa chambre. Aussitôt, les héritiers qui attendaient ont demandé : Combien nous laisse-t-il ? Tout ! Fut la réponse. Il n’emportera pas le moindre sou avec lui ; les linceuls n’ont pas de poches.

Au début du livre qui porte son nom, Job qui a absolument tout perdu dit :

Je suis sorti nu du ventre de ma mère, et j’y retournerai nu (Job 1.21 ; comparez Ecclésiaste 5.15).

Verset 8

Je continue.

Tant que nous avons nourriture et vêtement, nous nous en contenterons (1 Timothée 6.8 ; comparez Proverbes 30.8-9 ; Matthieu 6.24-33).

Les possessions matérielles demandent beaucoup de temps et d’énergie qui sont mieux investis dans le travail pour Dieu (Matthieu 6.19-20 ; Marc 8.36 ; Luc 12.15-21). Paul n’est ni contre les richesses ni pour le vœu de pauvreté. Mais comme Jésus (Luc 16.19), il condamne ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes.

L’objectif suprême du croyant est d’aimer et de glorifier Dieu. Non seulement les biens de ce monde sont passagers et secondaires, mais tout ce que je possède appartient à Dieu et je n’en suis que le gérant.

Versets 9-10

Je continue.

Ceux qui veulent à tout prix s’enrichir s’exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition. Car “ l’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux ”. Pour s’y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments (1 Timothée 6.9-10).

Le mot grec pour « précipitent » signifie « submerger, tirer au fond », et celui pour « perdition » veut généralement dire « la perte de son âme » (comparez Romains 9.22 ; 2 Thessaloniciens 2.3 ; Hébreux 10.39 ; Apocalypse 17.8). La convoitise est un comportement à la fois stupide et nuisible car il conduit à sa propre destruction (Josué 7.1-26 ; Matthieu 27.3-5 ; Actes 8.20-23). Au premier siècle les Romains disaient :

L’argent est comme de l’eau salée ; plus on en boit et plus on a soif.

Verset 11

Je continue le texte.

Mais toi, homme de Dieu, fuis toutes ces choses. Recherche ardemment la droiture, l’attachement à Dieu, la foi, l’amour, la persévérance, l’amabilité (1 Timothée 6.11).

« Homme de Dieu » est un titre qui était conféré aux prophètes. Il contraste avec les hérétiques qui sont des « hommes de fric ». Timothée doit se garder de l’amour de l’argent comme de la peste et manifester « Droiture et Attachement à Dieu » qui sont deux attitudes fondamentales de l’homme de Dieu. (Paul groupe souvent « foi et amour » dans ses épîtres). « La persévérance » consiste à rester ferme malgré l’épreuve, et le mot pour « amabilité » signifie « humilité, gentillesse ». Il ne se trouve qu’ici dans le Nouveau Testament.

Verset 12

Je continue.

Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle que Dieu t’a appelé à connaître et au sujet de laquelle tu as fait cette belle profession de foi en présence de nombreux témoins (1 Timothée 6.12).

Le mot pour « combat » a donné « agonie » en français. Il est utilisé dans un contexte militaire ou sportif pour décrire l’effort et la discipline nécessaires pour remporter la victoire. « Saisis la vie éternelle » signifie « agit en fonction des valeurs éternelles ».

Versets 13-15 a

Je continue.

Je t’adjure solennellement devant Dieu, source de toute vie, et devant Jésus-Christ qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate (Jean 18.33-37) par une belle profession de foi : observe ce commandement en restant pur et irréprochable jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ que Dieu suscitera au moment fixé (1 Timothée 6.13-15 a).

« Le commandement » est en fait l’ensemble de la révélation de Dieu, la somme des Écritures que Timothée doit enseigner (comparez Actes 20.27 ; 2 Timothée 4.2). Paul lui demande de rester fidèle jusqu’au bout.

Versets 15 b-16

Je continue.

Il est le Bienheureux, l’unique Souverain, il est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Lui seul est immortel. Sa demeure est bâtie au sein de la lumière inaccessible à tous. Nul parmi les humains ne l’a vu de ses yeux, aucun ne peut le voir. À lui soient à jamais l’honneur et la puissance ! Amen (1 Timothée 6.15 b-16).

Paul commence (1 Timothée 1.17) et finit cette lettre par une doxologie, un hymne de louanges au Seigneur qui est le Dieu immortel et la source de toute vie ; il est le « Bienheureux ou Béni », c’est-à-dire qu’il ne lui manque jamais quoi que ce soit ; il est éternellement et parfaitement content et satisfait. Il est le seul « Souverain », un mot qui signifie « puissant » (Ésaïe 40.25-31), et il habite une « lumière inaccessible ». Luther l’appelait « le Dieu caché » (Deus absconditus), et s’il ne s’était pas révélé, nul ne pourrait le connaître.

Versets 17-19

Je continue.

Recommande à ceux qui possèdent des richesses en ce monde de se garder de toute arrogance et de ne pas fonder leur espoir sur la richesse, car elle est instable. Qu’ils placent leur espérance en Dieu, qui nous dispense généreusement toutes ses richesses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire le bien, d’être riches en œuvres bonnes, d’être généreux et de partager avec les autres. Ils s’assureront ainsi pour l’avenir un beau capital placé en lieu sûr afin d’obtenir la vraie vie (1 Timothée 6.17-19).

Les riches ont la fâcheuse tendance à s’enorgueillir, à se croire supérieurs aux autres et à se confier au fric (Luc 12.16-21). Paul les exhorte à utiliser leur argent pour le Seigneur, car ils se constitueront ainsi un pécule dans la banque céleste.

Versets 20-21

Je finis de lire le chapitre six et cette première lettre à Timothée.

Ô Timothée, garde intact ce qui t’a été confié. Évite les discours creux et les arguments de ce que l’on appelle à tort “ la connaissance ”, car ils sont contraires à la foi. Pour s’y être attachés, plusieurs se sont égarés très loin de la foi. Que la grâce soit avec vous ! (1 Timothée 6.20-21).

Timothée doit conserver précieusement la vérité dont il est le dépositaire, et éviter de perdre son temps avec les pseudo-connaissances dont font étalage les faux apôtres qui ont abandonné la vraie foi (2 Pierre 2.1-2).

Dans la salutation finale, Paul s’adresse à toute l’église d’Éphèse. « La grâce » de Dieu est une ressource inépuisable et indispensable à tout croyant pour qu’il demeure fidèle à la vérité et la transmette à un monde en dérive qui va à la perdition éternelle.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

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